Élections 2021: la carte du cannabis ne pèse plus bien lourd

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Revue de presseKiosque360. La loi relative à l’usage légal du cannabis va redistribuer les cartes lors des prochaines élections dans le nord du Royaume, en écartant ceux qui exploitent les doléances relatives à la culture du cannabis à des fins électorales.

Le 04/08/2021 à 19h08

Il est indéniable que la mise en application de la loi relative à l'usage légal du cannabis, dans plusieurs régions du nord du Royaume, va grandement contribuer à barrer la route aux élus qui tentent tant bien que mal d’exploiter les doléances et plaintes des agriculteurs pour s’assurer des votes le jour du scrutin. 

C’est le constat d’Al Akhbar dans sa livraison du 3 août. D’après le quotidien, ces élus avaient l’habitude d’exploiter l’ignorance de la loi chez certaines personnes, tout en intimidant les petits agriculteurs qui ne profitent de le culture que pour subvenir à leurs besoins essentiels, contrairement aux réseaux de trafic de drogue qui réalisent des profits colossaux. 

Selon les sources d’Al Akhbar, plusieurs figures politiques, qui se sont habituées à surfer sur les plaintes liées à la culture du cannabis à Chefchaouen, Ouazzane et Tétouan pour garantir une victoire aux différents scrutins électoraux, se trouvent désormais privés d’un moyen de pression, et non des moindres, sur les électeurs, depuis que l’État a décidé de tirer le tapis sous les pieds des réseaux de trafic et de légaliser l’usage du cannabis à des fins thérapeutiques. 

Ainsi, la décision relative à la légalisation du cannabis a barré la route à plusieurs partis politiques qui exploitaient ce domaine, sur fond de surenchères politiciennes vides et de promesses faites aux petits agriculteurs pour améliorer leur quotidien. 

Il est donc attendu, poursuit le quotidien, que les prochains scrutins électoraux, aussi bien au niveau communal que législatif, révèlent au grand jour les véritables bases électorales des partis politiques, tant les électeurs sont désormais libres de voter pour les partis de leur choix, sans aucune pression ni influence des candidats. 

Dans ce sens, le Rassemblement national des indépendants (RNI), présidé par le ministre de l’Agriculture, Aziz Akhannouch, a réitéré son soutien au développement agricole dans la région, avec le développement de plusieurs opportunités d’investissement, l’amélioration de la productivité et la création d’un climat concurrentiel. Le tout, pour mettre fin aux secteurs non-structurés. 

Par Khalil Rachdi
Le 04/08/2021 à 19h08