Elections 2021: pour éviter la reddition des comptes, les faucons du PJD font marche-arrière

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Revue de presseKiosque360. Après deux mandats au gouvernement, la majorité des ministres du PJD ne souhaite pas se présenter aux prochaines élections, par crainte d’une reddition des comptes populaire. Une fuite en avant révélatrice de l’état de la formation islamiste à quelques mois des élections.

Le 12/07/2021 à 21h54

L’information révèle l’état de santé du parti de la Justice et du développement (PJD) à l’approche des élections. La majorité des ministres et faucons du parti de la lampe, aussi bien du gouvernement Benkirane que celui d’El Othmani, a refusé de se présenter aux prochaines échéances électorales, surtout pour les législatives prévues le 8 septembre prochain par crainte d’une reddition des comptes populaire.

C’est en tout cas ce que révèle Assabah dans sa livraison du 13 juillet. D’après le quotidien, les comités du PJD ont proposé les candidatures de ministres et leaders de la formation islamiste pour les prochaines élections. Parmi eux, le chef du gouvernement, Saâd- Eddine El Othmani, son prédécesseur à la primature, Abdelilah Benkirane, et le ministre d’Etat chargé des droits de l’Homme et des relations avec le Parlement, Mustapha Ramid, bien que celui-ci ait présenté sa démission du parti pour des raisons politiques liées à la gestion du PJD, ainsi que pour des raisons de santé.

Cependant, plusieurs ministres du PJD et ses faucons fuient la reddition des comptes en refusant les propositions des comités du parti. D’après Assabah, pas moins de 10 ministres du PJD au gouvernement actuel et le précédent ne souhaitent pas se présenter aux élections. À leur tête, le chef du gouvernement et secrétaire général de la formation islamiste, Saâd-Eddine El Othmani, son prédécesseur à la primature et à la tête du parti, Abdelilah Benkirane.

D’autres ministres complètent la liste, à l’instar du démissionnaire Mustapha Ramid, l’ancien ministre délégué chargé des Affaires générales et de la gouvernance, Lahcen Daoudi, l’ancien ministre de l’Emploi et de l’insertion professionnelle, Mohamed Yatim, l’actuel ministre de l’Équipement, Abdelkader Amara, ainsi que l’ancienne ministre de la Solidarité, Bassima Hakkaoui.

Selon le quotidien, le dynamo du parti à Kénitra, Aziz Kermat, a refusé lui aussi de se porter candidat aux prochaines élections arguant qu’il est temps de passer le flambeau aux jeunes du parti, alors qu’il n’a pas encore atteint l’âge de la retraite. Toujours selon la même source, Kermat aurait présenté sa démission du secrétariat provincial du PJD.

Par Khalil Rachdi
Le 12/07/2021 à 21h54