Elections: l'Istiqlal met en garde contre la balkanisation des Conseils élus

Nizar Baraka, secrétaire général de l'Istiqlal.

Nizar Baraka, secrétaire général de l'Istiqlal. . DR

Revue de presseKiosque360. L'Istiqlal dénonce une "balkanisation" des Conseils élus en raison de la non adoption d'un seuil électoral pour les prochaines élections.

Le 06/04/2021 à 18h17

L’Istiqlal monte au créneau et dénonce l’annulation du système du seuil électoral dans les Conseils élus. Le parti de la Balance ne semble pas, en effet, digérer le rejet des amendements qu’il a présentés dans ce cadre. Des amendements rejetés à la fois par les autres grandes formations politiques et par le ministère de l’Intérieur.

Dans son édition du mercredi 7 avril, Assabah rappelle que le groupe parlementaire de l’Istiqlal avait proposé des amendements visant la répartition des sièges au sein des Conseils régionaux, provinciaux et préfectoraux, sur la base des listes électorales ayant obtenu au moins 3% des votes.

Pour le parti dirigé par Nizar Baraka, la non adoption de ce seuil se traduira inéluctablement par une «balkanisation» de la carte politique. Il faut dire que l’argument présenté par le parti n’est pas anodin. Selon lui, sans seuil, des dizaines de partis pourraient se retrouver avec des sièges au sein des Conseils élus, ce qui risque naturellement de rendre la formation d’une majorité plus complexe qu’elle ne l’est déjà. L’Istiqlal va jusqu’à évoquer les craintes d’une «monétisation» de ces sièges par certains élus, au profit d’autres élus peu scrupuleux et prêts à payer pour se retrouver à la présidence d’un Conseil.

C’est en tout cas ce que rapporte la publication qui ajoute que le secrétaire général du parti, Nizar Baraka, a lui-même appuyé cette position du groupe parlementaire lors d’une récente réunion du Comité exécutif de l’Istiqlal. Selon la même source, le leader a également fait un aveu d’échec, reconnaissant, en faisant notamment allusion à ces amendements, que le parti n’avait pas réussi à atteindre certains de ses objectifs en raison, principalement, de la non adhésion des autres alliés politiques.

Nizar Baraka a, en outre, déploré le manque de représentativité des jeunes dans les Conseils élus, alors même qu’ils ont fait leur preuve dans la gestion de la chose la politique. Idem pour la représentativité des MRE, qui n’est pas encore acquise dans les institutions élues. En revanche, écrit Assabah, les Istiqlaliens ont bien accueilli d’autres changements apportés par les nouvelles lois électorales, comme la tenue du suffrage consacré aux Conseils locaux le même jour, proposition qu'avait faite le parti. Il en est de même pour l’adoption de la Carte d’identité nationale pour les électeurs et l’adoption du numéro 2727 pour la vérification des inscriptions aux listes.

Par Fayza Senhaji
Le 06/04/2021 à 18h17