Elections: Pas d’antécédents électoraux sur les listes

DR

Revue de presseKiosque360. Le ministère de l’Intérieur vient d’infliger un camouflet aux candidats ayant des antécédents électoraux à Salé. Certains mandataires ont dû retirer leurs listes pour les remanier, alors que d’autres listes ont été invalidées pour comporter des «lièvres électoraux» indésirables.

Le 18/08/2015 à 21h54

Certains candidats, écartés auparavant de la gestion de la chose locale sur la base des rapports de l’inspection générale de l’administration territoriale, comptaient revenir en force à la faveur des élections communales avant de tomber l’un après l’autre, rapporte le quotidien arabophone Al Massae dans son édition de ce jeudi 18 août. Certains mandataires, poursuit le quotidien, ont en effet été avisés par les autorités compétentes que leur liste comportait des noms inscrits sur la «liste noire», chose qui les a obligés à les remanier in extremis. D’autres listes ont fait l’objet de ballotage, comme celle du député Rachid Al Abdi du parti authenticité et modernité (PAM) qui comportait un candidat suspendu et classé deuxième sur ladite liste.

Dans le même cadre, bon nombre de candidats ont mis en garde contre le retour du phénomène des chèques de garantie et formules de reconnaissance de dette dans l’arrondissement de Hsseine présidé par Mohamed Benatia qui a enregistré un record en matière de transhumance politique et a été condamné à une amende de 500.000 dirhams après avoir rejoint le PAM, en provenance du FFD (front des forces démocratiques).

Par ailleurs, ajoute Al Massae, Jamaâ Mouâtassim, directeur de cabinet du chef de gouvernement Abdelilah Benkirane, a tranché quant à sa candidature en déposant, avant-hier, sa liste à l’arrondissement de Tabrikte après un retard qui a soulevé bien des interrogations. Selon des sources concordantes, précise le quotidien, cette décision a été imposée par Benkirane sur la base des exigences de certains membres de la mairie de Salé qui craignaient la fin du parti de la «Lampe» dans son fief électoral au vu de la modestie des services rendus par ses élus aux citoyens et du rendement de ses députés au parlement, sans parler des conflits internes, surtout après la démission de Mouâtassim de ses fonctions de président de Tabrikte et de vice-président de la mairie.

Les mêmes sources ajoutent que certains proches de Mouâtassim, qui ont accueilli triomphalement sa candidature, sont les grands bénéficiaires de ce retour. Un retour qui mettra Mouâtassim dans l’embarras, conclut le quotidien, au vu de sa longue absence et de sa démission de ses fonctions d’élu après sa nomination comme directeur de cabinet de Benkirane et membre du conseil économique et social. Postes qu’il occupe toujours.

Par Khalid Mesfioui
Le 18/08/2015 à 21h54