Enfin, des aides financières directes aux veuves!

Abdelilah Benkirane, chef du gouvernement.

Abdelilah Benkirane, chef du gouvernement. . DR

Revue de presseKiosque360. Une partie des Marocains défavorisés pourra enfin bénéficier des aides financières directes promises par le gouvernement Benkirane. Cela concernera essentiellement les veuves. Mais cette aide reste conditionnée.

Le 31/10/2014 à 08h00

Et cela fait le grand titre de la Une du quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce vendredi 31 octobre. Pour ce journal, il s'agit de la véritable bonne surprise promise par Abdelilah Benkirane la veille de la grève générale du 29 octobre (auparavant, il avait annoncé que le Maroc avait gagné 16 places dans le classement de l'indice Doing business). Une première dans l'histoire du Maroc!

Des sources gouvernementales confient à Akhbar Al Yaoum que de grands efforts ont été déployés, mercredi dernier, pour que ce décret soit programmé à l'ordre du jour du conseil de gouvernement, tenu le lendemain, soit le jeudi 30 octobre. Ce projet de décret prévoit l'octroi d'aides sonnantes et trébuchantes à près de 300.000 veuves à raison de 350 DH (pour une veuve sans enfants) à 1050 DH par mois pour celles qui ont deux enfants et plus.

Mais cette aide financière directe reste conditionnée par la scolarisation des enfants à charge et par la production de documents attestant que la famille “subventionnée” est vraiment dans le besoin. Les enfants handicapés sont exempts de ce genre de démarches. Selon Akhbar Al Yaoum, ce décret pourrait entrer en vigueur dans les quelques semaines à venir.

Une “mesure électoraliste” ?

Ce décret, dont l'adoption a été ajournée depuis plusieurs années, risque d'être décrié par les partis de l'opposition qui y verraient une manoeuvre de “corruption” à quelques mois de la tenue des élections de 2015. Le PJD, à en croire ses détracteurs, pourrait en bénéficier pour en profiter largement auprès des couches défavorisées et notamment en milieu rural où il n'a pas de véritable assise électorale. D'ailleurs, est-il besoin de le rappeler? C'est l'une des mesures auxquelles s'était opposé l'Istiqlal de Hamid Chabat avant de se retirer de la coalition de Benkirane en mai 2012...

Par Fatima Moho
Le 31/10/2014 à 08h00