Equipement: un scandale éclabousse Amara et rattrape Rebbah

Aziz Rebbah, ministre de l’Energie, des mines et de l’environnement. 

Aziz Rebbah, ministre de l’Energie, des mines et de l’environnement. 

Revue de presseKiosque360. Un scandale secoue actuellement le ministère de l’Equipement et du transport. A l’origine de cette polémique, une proche de Aziz Rebbah qui aurait bénéficié de deux appartements de luxe et Abdelkader Amara qui aurait essayé, maladroitement, d’étouffer l’affaire. Les détails.

Le 08/01/2018 à 23h08

Jeudi dernier, Abdelkader Amara, ministre de l’Equipement, du transport, de la logistique et de l’eau, a congédié la directrice de l’Association des œuvres sociales (AOS) de son département.Le motif? La haute fonctionnaire, un ingénieur, aurait laissé fuiter des informations sur les largesses dont auraient bénéficié plusieurs responsables du ministère sous Aziz Rebbah, ex-titulaire du même département, rapporte Assabah dans son édition de ce mardi 9 janvier.

Le journal évoque le cas d’une fonctionnaire membre du cabinet de Aziz Rebbah, puis de celui de Abdelkader Amara, qui aurait bénéficié de deux appartements construits par l’AOS du ministère à Rabat et à Marrakech.Assabah affirme que, une fois mis au courant de ce scandale, les fonctionnaires, dont certains ont passé près de trente ans dans le département, n’ont pas gobé la chose. D'autant que l’heureuse «cabinarde» aurait été licenciée par Zineb El Adaoui au moment où cette dernière était wali de la région du Gharb.

Les mécontents demandent aujourd’hui l’ouverture d’une enquête pour tirer cette affaire au clair.Al Akhbar, qui dit avoir été le premier journal à révéler ce scandale, précise que l’appartement offert à la fonctionnaire, à Rabat, valait dans les 3 millions de dirhams puisque situé à Hay Riad, l’un des quartiers les plus chics de la capitale.

Le journal ajoute que de telles largesses auraient eu cours entre 2013 et 2016, au moment où Aziz Rebbah était aux commandes, et auraient profité à de hauts fonctionnaires du département au moment où, en principe, les actions de l’AOS devaient bénéficier au «petit personnel».

Al Akhbar donne aussi la parole aux représentants des syndicats qui réitèrent leur demande d’ouverture d’une enquête sur les projets de l’AOS, sachant que cette dernière avait déjà fait l’objet d’un rapport de la Cour des comptes. Un rapport qui avait valu son poste à l’ancien directeur.

Par Moncef El Fassi
Le 08/01/2018 à 23h08