Fonction publique: après l’absentéisme, le gouvernement s’attaque au "présentéisme"

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Après les multiples mesures prises contre l’absentéisme dans l’administration, l’Exécutif prépare une étude globale pour évaluer, entre autres, l’impact d’un autre fléau: le "présentéisme". Explications.

Le 17/04/2019 à 10h04

On peut se pointer à son travail à l’heure, pointer à l’entrée de son administration, mais ne rien y faire, tout au long de la journée.

Ou alors beaucoup de choses: parler, pendant des heures, des soucis avec les enfants, du chat qui a mis les voiles, de la Liga, ou encore remplir des grilles de mots-fléchés ou de mots-croisés.

Ce phénomène, un vrai fléau, porte un nom: cela s’appelle s’appelle le "présentéisme", soit être présent physiquement, mais avec zéro rentabilité.

Selon des sources gouvernementales, une étude est en fin de finalisation autour de cette déperdition du temps administratif.

Pilotée par le ministère chargé de la Réforme de l’Administration et de la fonction publique, cette étude globale va faire une évaluation des mesures prises jusqu'ici pour lutter contre l’absentéisme (pointage, ponctions sur salaires, etc.).

«Nous comptons, à travers cette étude, déboucher sur plus de visibilité quant à l’usage administratif et avoir un plan d’action pour lutter contre l’absentéisme et le présentéisme pour mieux valoriser le capital humain de la fonction publique», expliquent nos sources.

Par Mohammed Boudarham
Le 17/04/2019 à 10h04