Genève. Le Maroc dénonce l’enrôlement militaire des enfants dans les camps de Tindouf

Abdellatif Ouahbi, ministre de la Justice.

Abdellatif Ouahbi, ministre de la Justice. . DR

Revue de presseKiosque360. Le Maroc, par la voix du ministre de la Justice Abdellatif Ouahbi, a condamné l’enrôlement militaire des enfants dans les camps de Tindouf devant le Conseil des droits de l’Homme à Genève. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 01/03/2022 à 20h07

Le ministre de la Justice Abdellatif Ouahbi a, lors de la réunion du Conseil des droits de l’Homme (OHCHR) tenue lundi à Genève, appelé la communauté internationale à intervenir pour protéger les séquestrés de Tindouf, tout en condamnant vivement l’enrôlement militaire des enfants. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du mercredi 2 mars, que le ministre impute la responsabilité de ces violations des droits de l’Homme et l’atteinte aux libertés fondamentales à l’Algérie et ses pions du Polisario: «Le Royaume condamne vigoureusement l’enrôlement militaire des enfants dans les camps de Tindouf. Une pratique assimilée aux crimes de guerre punis par les lois infranationales», a souligné Abdellatif Ouahbi. Il faut rappeler que l’exploitation des enfants à des fins militaires dans les camps de Tindouf a été dévoilée lors de la visite de l’envoyé spécial de l’ONU au Sahara, Staffan de Mistura. 

Les images des enfants en tenue militaire avaient fait le tour du monde et suscité de nombreuses réactions, notamment celle de l'Alliance internationale pour la défense des droits et des libertés (AIDL). L’ONG française qui avait, auparavant, condamné le recrutement des enfants dans les camps de Tindouf a renouvelé ses accusations à l’encontre du Polisario et son parrain, l’Algérie, en indiquant que «le recrutement, l’exploitation et l’implication d’enfants dans des conflits et des guerres sont complètement interdits et criminalisés dans le droit international. Tous les responsables de ces pratiques sont exposés à des poursuites judiciaires internationales».

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte que l’AIDL avait publié, au début de l’année 2021, un communiqué révélant les crimes contre l’enfance à Tindouf en appelant le Polisario à lui fournir des explications sur ce sujet. L’Alliance a souligné qu’elle suivait de très près ce dossier et qu’elle comptait adresser des lettres officielles au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, ainsi qu’à l’envoyé spécial de l’ONU au Sahara, Staffan de Mistura, pour qu’ils prennent les mesures coercitives qui s’imposent afin de poursuivre en justice les personnes impliquées dans l’enrôlement militaire des enfants. 

Ces pratiques, ajoute la même source, assimilées à des crimes de guerre, ont été confirmées par des images d’enfants soldats diffusées par des médias de propagande du Polisario. L’AIDL avait constitué une commission d’enquête pour poursuivre les individus impliqués dans ces crimes devant les instances et la justice internationales. Il faut rappeler que le représentant permanent du Maroc auprès de l'ONU, Omar Hilale, avait déclaré que l’Algérie devait rendre des comptes concernant l’enrôlement militaire des enfants par le Polisario dans les camps de Tindouf, situés le sud-ouest algérien.

Par Hassan Benadad
Le 01/03/2022 à 20h07