Gouvernement Akhannouch: et après?

Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, intervient au cours d'une séance plénière à la Chambre des représentants, consacrée à la discussion du programme gouvernemental, le 13 octobre 2021, à Rabat.

Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, intervient au cours d'une séance plénière à la Chambre des représentants, consacrée à la discussion du programme gouvernemental, le 13 octobre 2021, à Rabat. . MAP

Revue de presseKiosque360. Une fois pleinement investi, le gouvernement entame le marathon que constituent la présentation et l’adoption du PLF22. Un processus qui démarre la semaine prochaine et durera environ 70 jours. D’ici là, on peut s’attendre à des actions à fort impact durant ses 100 premiers jours.

Le 15/10/2021 à 18h32

Nommé le 7 octobre, le gouvernement Akhannouch est aujourd’hui pleinement investi après le vote de confiance que le Parlement lui a accordé, moins d’une semaine plus tard. Signe qu’une fois encore, la nouvelle équipe n’a pas de temps à perdre. Le programme gouvernemental a, en effet, été adopté lors d’une première réunion du conseil du gouvernement, présenté et défendu devant les élus, dans moins d’une semaine. Maintenant que l’Exécutif jouit de ses pleins pouvoirs constitutionnels, il peut entrer en action avec une deuxième réunion consacrée à l’adoption des grandes lignes du projet de Loi de finances, commente l’hebdomadaire La Vie éco dans son édition du vendredi 15 octobre.

Le gouvernement retournera donc la semaine prochaine chez les élus, à travers d’abord le ministre des Finances, puis les autres membres, pour, cette fois, défendre le PLF22 et les budgets sectoriels des différents départements. Un exercice que plusieurs ministres, les nouveaux, découvriront pour la première fois. 

Ainsi, estime l’hebdomadaire, ce n’est qu’une fois le PLF adopté, probablement vers le début de l’année prochaine, que l’Exécutif pourra enfin entamer la mise en œuvre de son programme, principalement le volet dont le financement est suspendu au vote du PLF22. D’ici là, poursuit La Vie éco, il pourra, et saura sans doute, reconquérir la confiance des citoyens dans les institutions par la mise en œuvre, lors de ses 100 premiers jours, de mesures significatives et à fort impact sur le quotidien des citoyens et qui pourraient même avoir une teneur économique et sociale.

Le gouvernement pourrait également prendre des décisions dans le cadre de son agenda législatif, notamment en retirant du Parlement des textes de lois controversés, comme le projet de loi relatif à la réforme du code pénal. Mais, souligne l’hebdomadaire, il va sans dire que c’est sur le volet social que l’Exécutif est le plus attendu.

Sa priorité est, en effet, au renforcement des piliers de l’État social, et ce afin d’assurer une réelle égalité des chances entre tous les citoyens et de valoriser le capital humain. Ainsi, poursuit l’hebdomadaire, parmi les principaux projets que l’Exécutif veillera à mettre en œuvre, le chantier de généralisation de la protection sociale qui devrait entrer en phase de concrétisation en début d’année.

Dans sa globalité, la politique sociale du gouvernement repose sur quatre piliers, rappelle La Vie éco. Le premier pilier est la généralisation de la protection sociale, tandis que le deuxième pilier concerne la création d’un véritable système d’aide sociale ciblant les familles les plus vulnérables. La réhabilitation du système national de santé est considérée comme le troisième pilier de l’Etat social. Le quatrième pilier se manifeste dans la réforme de l’école publique et sa réhabilitation pour qu’elle soit attractive et pépinière de compétences futures.

Bien sûr, le gouvernement continuera, encore une fois sans attendre, la mise en œuvre des chantiers déjà en cours, le programme Generation Green, le programme d’accélération industrielle, la politique nationale de l’eau. Cela en plus du chantier de l’emploi sur lequel l’Exécutif est également très attendu avec, comme il l’a annoncé, des mesures et des actions innovantes.

Par Amyne Asmlal
Le 15/10/2021 à 18h32