Gouvernement d’union nationale: la réponse cinglante du PJD à Driss Lachgar

Saâd-Eddine El Othmani, Chef du gouvernement et SG du PJD, en compagnie de Driss Lachgar, premier secrétaire de l'USFP.

Saâd-Eddine El Othmani, Chef du gouvernement et SG du PJD, en compagnie de Driss Lachgar, premier secrétaire de l'USFP. . DR

Non seulement l’idée d’un gouvernement d’union nationale lancée par le premier secrétaire de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) n’a pas trouvé écho auprès du Parti de la justice et du développement (PJD), mais elle a valu à Driss Lachgar des critiques acerbes. Explications.

Le 23/05/2020 à 11h32

A peine la polémique suscitée par le projet de loi 22-20 relatif aux réseaux sociaux, présenté par l’USFPéiste Mohamed Ben Abdelkader, a-t-elle été éteinte qu'en voilà une autre qui rebondit au sein même de la majorité gouvernementale.

Dans une note d’orientation adressée à son parti, il y a quelques jours, le SG de l’USFP, Driss Lachgar, a appelé à la constitution d’une «coalition nationale qui n’exclurait personne».

Le PJD, qui conduit le gouvernement, y avait opposé son veto. Mais par le biais de cadres et de militants, sans que l’état-major ne s’exprime clairement et officiellement sur ce point. 

Ce samedi 23 mai, le parti de la Lampe est sorti de son silence. A travers un article publié sur son site officiel pjd.ma, il n’y va pas de main morte en assénant des critiques des plus acerbes au patron du parti de la Rose.

Après avoir rappelé les étapes qu’a connues le pays depuis le Printemps arabe, avec la nouvelle Constitution de 2011, l’organisation de deux élections législatives (2011 et 2017), les nouvelles réformes…, le PJD attaque frontalement Driss Lachgar.

«Certains, adeptes des petits calculs politiques en cette période historique (ndlr: lutte contre le Covid-19) qui exige d’unir les efforts pour faire face à la pandémie et gérer la manière de s’en sortir, ont renoué avec leurs réactions politiciennes, loin de toute logique», assène la formation d’El Othmani. 

De même, le PJD s’indigne de l’appel à la formation d’un gouvernement de salut national et non d’un gouvernement de coalition, «comme si le Maroc traversait une crise qui menacerait la stabilité de ses institutions et la capacité de l’Etat à poursuivre sa mission».

«Nous regrettons vraiment que cela soit le seuil de ce que pensent certains au Maroc pour l’après-coronavirus, alors que nous avons besoin de poursuivre la mobilisation et de mutualiser les efforts pour éradiquer la pandémie», ajoute le PJD.

Par Khalid Mesfioui
Le 23/05/2020 à 11h32