Gouvernement: El Othmani craint une volte-face de son parti

Saâd-Eddine El Othmani, chef de gouvernement.

Saâd-Eddine El Othmani, chef de gouvernement. . Dr

Revue de presseKiosque360. Le PJD n’a pas encore exprimé un soutien franc au gouvernement El Othmani. Ce dernier redoute un éventuel rejet de son programme gouvernemental par les députés du parti. Auquel cas, le gouvernement ne sera pas investi.

Le 09/04/2017 à 20h38

Les prochains jours s’annoncent très pénibles pour le nouveau chef du gouvernement. En effet, explique le quotidien Assabah dans son édition du lundi 10 avril, El Othmani n’est toujours pas parvenu à s'assurer un soutien franc du PJD pour son équipe. De plus, ses tentatives de convoquer une réunion du secrétariat général se sont révélées infructueuses.

Ainsi, rapporte Assabah dans son édition du 10 avril, le chef du gouvernement aurait envoyé un émissaire à Abdelilah Benkirane, le secrétaire général, pour réunir l’instance exécutive du parti, espérant voir ce dernier déclarer son soutien inconditionnel au gouvernement. Sa requête n’a néanmoins pas eu de suite. Pourtant, affirme le journal, El Othmani a bien invoqué l’intérêt suprême de la Nation et l’engagement de son équipe à poursuivre les chantiers lancés par son prédécesseur, dont le soutien direct aux veuves et aux divorcées ou encore la réforme de la caisse de compensation et de la retraite.

Selon le journal, les craintes du nouveau chef du gouvernement sont d’autant plus légitimes qu’il suffit d’un vote négatif de 70 députés de son parti pour que le programme gouvernemental soit rejeté et que l'investiture du nouveau gouvernement soit compromise. Et le journal d'ajouter que la manière dont les chefs de partis politiques de la majorité ont géré leur participation au gouvernement a fait de nombreux mécontents parmi ceux auxquels on avait promis un poste.

De ce fait, affirme Assabah, ce ne sont pas seulement les députés du PJD qui risquent de faire faux-bond au gouvernement. Les autres partis, notamment le RNI, l’USFP, le MP et l’UC, comptent également, parmi leurs députés, de nombreux déçus qui risquent de voter contre le programme gouvernemental ou de s’abstenir de voter. 

A noter que, selon l’article 88 de la Constitution, le gouvernement n’est investi qu’après avoir obtenu la confiance de la Chambre des représentants, exprimée par le vote de la majorité absolue des membres composant ladite Chambre, en faveur du programme du gouvernement. 

Par Amyne Asmlal
Le 09/04/2017 à 20h38