Grève générale: la tension monte d'un cran entre gouvernement et syndicats

Le360 : Adil Gadrouz

Revue de presseKiosque360. A un jour de la grève générale prévue, ce mercredi 24 février, par les grands syndicats du royaume, la mobilisation bat son plein. L’objectif est de vider les administrations et d’acculer le gouvernement à céder aux revendications syndicales. Le bras de fer continue...

Le 23/02/2016 à 01h44

Le secrétaire général adjoint de la CDT ne mâche pas ses mots. Pour Abdelkader Zayr, la grève générale devrait être assez importante pour que le gouvernement se retrouve face à des immeubles administratifs déserts, rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce mardi 23 février. Cité par le journal, Zayr ajoute que toutes les ressources humaines et techniques des syndicats ont été mobilisées pour battre campagne au sein des établissements publics, des entreprises, dans les rues et même dans les souks et quartiers populaires, soulignant que cette mobilisation a été bien accueillie par les ouvriers en particulier et les citoyens en général et que, selon les échos provenant des régions, la grève générale devrait être couronnée d’un franc succès. La même source ajoute que les syndicats ont pris en considération les intérêts des citoyens en veillant à ce que certaines entreprises et établissements à caractère vital continuent de fonctionner. Mais, en dehors de cela, les autres unités et services seront vidés de leurs employés, précise encore Akhbar AL Yaoum. Les rapports et informations parvenus des sections syndicales régionales ne font état d’aucune intervention ni d’aucune pression de la part du gouvernement pour entraver le déroulement de la grève, tient par ailleurs à souligner Zayr. Le groupe «Justice et Bienfaisance» (Jamaâ d’Al Adl wa Lihsan) a de même annoncé que son aile syndicale se joindrait à la grève générale. «La classe laborieuse est obligée de palier la politique de la sourde oreille à travers la grève générale, dans toutes les régions et dans tous les secteurs, motivée en cela par la légitimité de ses revendications», lit-on dans le communiqué du groupe, dont copie est parvenue au journal. Pour sa part, le ministre de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration se montre d’emblée menaçant, évoquant le prélèvement sur salaire qui reste, selon lui, une mesure légale. Il a également déclaré à Akhbar Al Yaoum que cette grève générale n’avait pas lieu d’être. L’Union nationale du travail (UNT), aile syndicale du PJD, est la seule grande centrale syndicale à ne pas prendre part à cette grève générale, note le journal.

Par Mustapha Nouri
Le 23/02/2016 à 01h44