Guelmim-Oued Noun: le PJD porte plainte contre le ministre Laftit

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Revue de presseKiosque360. Les élus du PJD ont interjeté appel contre le jugement de suspension de six mois du Conseil de la région de Guelmim-Oued Noun. Une décision prise par le ministère de l’Intérieur le 16 mai 2018 et prorogée, pour la même période, après la fin de ce délai le 16 novembre 2018.

Le 09/12/2018 à 20h25

Le secrétariat régional du PJD dans la région de Guelmim-Oued Noun a fait appel du jugement de la suspension du conseil de la région devant le tribunal administratif d’Agadir. Le parti a justifié ce recours à la justice par «la nécessité d’honorer ses obligations envers ses alliés et l’ensemble des citoyens et de couper la route à ceux qui cherchent à paralyser le bon fonctionnement du conseil».

Des sources proches du parti ont affirmé que «le PJD a effectué toutes les étapes de la procédure de recours à commencer par celle de la rédaction de la plainte administrative.» Une formalité qui a été accomplie, ajoutent les mêmes sources, avant la fin du délai légal de 60 jours qui suit la première décision de suspension, comme le prévoit la loi. Cette même loi permet au conseil de la région de disposer d’un autre délai de 60 jours pour déposer le recours devant le tribunal administratif.

Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du lundi 10 décembre, que le tribunal administratif a fixé la date de la première audience au 18 décembre. Cette juridiction devrait statuer sur la requête déposée par les membres du PJD au sein du conseil de la région de Guelmim-Oued Noun. Les élus islamistes contestent la décision du ministère de l’Intérieur, publiée le 21 mai dernier dans le bulletin officiel, et qui suspend pour six mois le conseil de la région.

En attendant, une délégation chargée de la gestion des affaires courantes continuera à diriger les travaux. A peine le délai de ce moratoire terminé, en vertu de la décision ministérielle n° 1528/18 du 16 mai 2018, le département de l’Intérieur a annoncé la prolongation de la suspension.

Une décision qu’il justifie par «l’absence de toute volonté de la part des parties concernées à surpasser leurs différends. Du coup, les raisons qui ont nécessité cette décision subsistent malgré la possibilité qui a été donnée aux élus représentés au sein du conseil de la région de mettre fin à ce conflit». Le ministère ajoute que les différends qui opposent les membres de cette instance sont profonds et ont impacté négativement la marche des services de la région.

Un communiqué du ministère de l’Intérieur indique que «face à cette situation qui entrave le fonctionnement des services de la région et soucieux de garantir une gestion normale de cette collectivité, il a été décidé de proroger la suspension du conseil de la région pour six mois. Un dernier moratoire ordonné en vertu de la décision ministérielle n° 3524/18 du 16 novembre 2018 qui a été publiée le 19 novembre 2018 dans le bulletin officiel». 

Pour proroger ce délai, le département de l’Intérieur s’est basé sur les dispositions du premier article de la décision de la suspension prononcée le 16 mai 2018. Il y fait mention de la possibilité de prolonger la suspension du conseil de la région précitée pour la même période de six mois.

Par Hassan Benadad
Le 09/12/2018 à 20h25