Guerre des sables: une photo inédite du Général marocain Driss Ben Omar lors de la prise de Béchar

Le Général Driss Benomar El Alami, à Hassi Beïda, une localité de la commune de Tabelbala, dans la wilaya de Béchar, 80 Km à l'est de la frontière marocaine. 

Le Général Driss Benomar El Alami, à Hassi Beïda, une localité de la commune de Tabelbala, dans la wilaya de Béchar, 80 Km à l'est de la frontière marocaine.  . DR

Une photo inédite de feu Driss Ben Omar à Béchar vient d’être mise en ligne, remettant à l’esprit les hauts faits d’armes de ce brave Général, lors de l’héroïque Guerre des sables qui s’est soldée, après trois semaines de combat, par une victoire écrasante des FAR contre l’armée algérienne.

Le 06/09/2019 à 16h22

À un mois du 56è anniversaire de la première guerre qui éclata entre le Maroc et l’Algérie, le 8 octobre 1963, une photo inédite immortalisant la victoire éclatante des Forces armées royales contre l’armée algérienne, alors soutenue par l’Égypte de Jamal Abdenasser et Cuba de Fidel Castro, a été mise en ligne par nos confrères de FAR-Maroc.

Cette photo, qui atteste de l’entrée victorieuse des Forces armées royales à Béchar, 80 kilomètres à l’est de la frontière marocaine, montre l’ex-tout puissant Général marocain Driss Ben Omar foulant le sol de la wilaya annexée à l’Algérie par l’occupant français. À la droite du haut gradé marocain, il y avait (vraisemblablement) feu Abderrahman Doukkali, premier aumônier des Forces armées royales. 

L’entrée triomphale des troupes marocaines à Béchar intervint après trois semaines d’intenses combats (du 8 au 29 octobre 1963) avec l’armée algérienne, qui perdit beaucoup de soldats, morts sur le champ de bataille, alors qu’une centaine furent capturés par l’armée marocaine. Une cuisante raclée combinée à l'autre infligée, cette fois à quelques encablures de Figuig, où furent arrêtés des officiers égyptiens, dont l'ex-raïss Hosni Moubarak, alors pilote de chasse, envoyés en appui à l'amrée algérienne par l'ex-président Jamal Abdenasser. 

L’avance des troupes marocaines ne s’arrêta finalement qu’après l’intervention de l’ex-empereur éthiopien Hailé Sélassié, de l’Organisation de l'Union Africaine (OUA, ancêtre de l'actuelle UA), et de la Ligue arabe, favorisant ainsi un cessez-le-feu qui est signé ce même mois de novembre. 

Selon d'ex-officiers, feu Driss Ben Omar s'était alors juré de récupérer tout le territoire du Sahara oriental amputé du Maroc par l'occupant au profit de "l'Algérie française", y compris et surtout Tindouf, transformée depuis 1975, en "terre de refuge" pour le front séparatiste du polisario, par l'ex-colonel algérien Houari Boumediene, de son vrai nom Mohamed Boukharrouba. 

Maintenant, est-il encore besoin de présenter Driss Ben Omar? 

Né en 1917 à Moulay Driss Zerhoun et décédé à l'âge de 85 ans le 18 avril 2002 à Casablanca, Driss Ben Omar intègre très tôt la prestigieuse école militaire Dar El Baïda (actuelle académie militaire) à meknès, en 1934. Il en sort sous-lieutenant en 1939. En 1960, il est commandant de la gendarmerie royale, puis inspecteur général puis Général-major des FAR en 1967-68.

Au-delà de ses hauts faits d'armes, l'ex-homme de confiance de Hassan II compte aussi à son actif une carrière civile riche. Il a été nommé ministre des PTT sous le gouvernement Mohamed Karim Lamrani et a été reconduit sous le gouvernement Ahmed Osman. 

Driss Ben Omar a également été Directeur général de Royal air Maroc. 

Par M'Hamed Hamrouch
Le 06/09/2019 à 16h22