Hassad déclare la guerre aux petits «barons» de la drogue dans les écoles

Mohamed Hassad, ministre de l'Education nationale

Mohamed Hassad, ministre de l'Education nationale . DR

Revue de presseKiosque360. Le ministre de l’Éducation persiste et signe. Les dealers qui vendent de la drogue dans les établissements scolaires doivent être renvoyés sur-le-champ. Une décision qui n’a pas été du goût de tous les responsables politiques.

Le 08/08/2017 à 22h00

Mohamed Hassad n'y est pas allé avec le dos de la cuillère, lorsqu'il a évoqué l’épineux dossier de la drogue dans les écoles.En effet, le ministre de l’Éducation a littéralement provoqué un tollé chez les responsables politiques en déclarant que, dans les établissements scolaires, plusieurs élèves étaient devenus de véritables barons de la drogue. Aussi, a ajouté le ministre, ces élèves seront-ils renvoyés de l’école même si les associations civiles contestent cette décision, rapporte le journal Assabah dans son édition de ce mercredi 9 août.

Ainsi, affirme le quotidien, Hassad a envoyé un écrit aux responsables des établissements scolaires pour alerter les directeurs pédagogiques et les surveillants généraux, leur demandant de prendre leurs responsabilités face à ces agissements. Pour le ministre, ces cadres pédagogiques doivent suivre de très près ce dossier, puisqu’ils sont les seuls à être en mesure d’identifier les "barons" parmi les élèves.

À la recherche de preuvesAssabah rapporte, par ailleurs, que la question de la corruption dans les établissements scolaires a de même été soulevée, lundi dernier, au Parlement. Et de souligner qu'aussi bien les représentants de la majorité que ceux de l’opposition, qui font partie des membres de la commission de l’Éducation, se sont farouchement opposés à la réponse formulée par Hassad concernant ce problème. «Celui qui dispose d’un dossier sur une affaire de corruption avec des preuves solides doit le présenter à la Justice», a affirmé le ministre. Une déclaration qui n’a pas été du goût des responsables politiques.

Certains représentants au Parlement ont, en effet, rétorqué que le ministère de l’Éducation disposait de tous les moyens pour mener les investigations nécessaires et présenter les dossiers liés à la corruption à la justice. 

Par Mouna Qacimi
Le 08/08/2017 à 22h00