Hassad: pas de dérapage sécuritaire au Maroc

Mohamed Hassad, ministre de l'Intérieur

Mohamed Hassad, ministre de l'Intérieur . DR

Un grand nombre de photos et séquences vidéos sur des actes criminels publiées sur les réseaux sociaux "sont fabriquées et n'ont aucun rapport avec le Maroc", a affirmé, mardi au Parlement, le ministre de l'Intérieur, Mohamed Hassad.

Le 06/01/2016 à 09h00

Les enquêtes menées habituellement par les autorités compétentes sur les contenus diffusés confirment que "les photos sont fabriquées et que les séquences vidéos n'ont aucun rapport avec le Maroc et qu'elles ont été filmées dans d'autres pays," a dit le ministre en réponse à deux questions présentées par les groupes de l'Union Socialiste des Forces Populaires (USFP) et du Mouvement Populaire (MP) à la Chambre des conseillers sur le crime et la situation sécuritaire.

M. Hassad a indiqué à cet effet que des poursuites judiciaires sont en cours contre des personnes impliquées dans la diffusion des photos fabriquées.

Le ministre a noté également que les statistiques relatives à tous les types de crimes sont "rassurantes" en comparaison avec d'autres pays et par rapport aux années précédentes, indiquant que ces chiffres montrent qu'une baisse de 4 à 12% a été enregistrée en 2015, alors qu'il est difficile pour plusieurs pays d'enregistrer un recul dans ce domaine.

Il n'y a pas lieu de parler d'un dérapage sécuritaire au regard d'une comparaison du taux de criminalité enregistré au Royaume par rapport à d'autres pays, a affirmé M. Hassad, soulignant qu'au moment où les indicateurs enregistrés par le Maroc font état d'un cas de décès par jour, le nombre de victimes d'actes criminels atteint 15, voire 20 personnes par jour dans certains pays.

M. Hassad a salué, à cet égard, l'enthousiasme et l'esprit de sacrifice dont font preuve les services de sécurité dans la lutte contre la criminalité, relevant que plusieurs agents de sécurité se trouvent parfois exposés à des attaques dangereuses en particulier pendant la poursuite de personnes impliquées dans le trafic de drogue.

Il a tenu à rappeler dans ce cadre que la Loi de finances comprend le renforcement des services de sécurité par 5.000 agents et de la gendarmerie royale par 2.000 éléments, conformément aux hautes instructions royales en faveur du renforcement de cet effort dans les années à venir.

Le 06/01/2016 à 09h00