Il n’y aura pas de loi de Finances rectificative

Séance plénière de la Chambre des représentants consacrée à l'élection de son président, au titre de la onzième législature, le 9 octobre 2021, à Rabat.

Séance plénière de la Chambre des représentants consacrée à l'élection de son président, au titre de la onzième législature, le 9 octobre 2021, à Rabat. . MAP

Revue de presseKiosque360. En dépit des effets de la conjoncture des marchés internationaux et de l’insuffisance de pluies, le gouvernement n’envisage pas de revoir le Budget voté par le Parlement en décembre. La situation reste maîtrisable. Les explications dans cette revue de presse tirée du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 21/02/2022 à 01h08

Malgré la conjoncture actuelle, au demeurant très difficile, le gouvernement ne compte pas présenter un projet de loi de Finances rectificative, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia qui cite une source gouvernementale dans son édition du lundi 21 février. Selon la même source, les difficultés auxquelles fait actuellement face le gouvernement, en raison d’un déficit pluviométrique prononcé, ne sont pas de nature à exiger une révision du Budget de l’année en cours.

D’ailleurs, souligne la même source gouvernementale, dans ses prévisions retenues pour l’élaboration du projet de loi de Finances de l’exercice actuel, le gouvernement ne s’attendait pas à une récolte céréalière de l’ordre de celle réalisée durant la dernière campagne. Dans ses prévisions, l’Exécutif table sur une campagne agricole moyenne et donc une valeur ajoutée globale du secteur agricole qui sera, elle aussi, moyenne, en tout cas bien moins importante que celle obtenue l’année dernière.

D’après le quotidien, bien que la plupart des observateurs n’écartent pas la possibilité que le gouvernement fasse recours à une loi de Finances rectificative, comme l’a d’ailleurs fait l’équipe El Othmani il y a deux ans, au début de l’épidémie du Coronavirus, l’équipe actuelle aux commandes estime que, malgré le contexte international et les pressions qu’il fait subir au gouvernement et en dépit de l’insuffisance des pluies, cette éventualité n’est pas du tout envisageable. Le gouvernement s’attend, en effet, à un boom des investissements étrangers directs à partir du milieu de l’année, ce qui est de nature, sinon à éponger, du moins à atténuer les effets de la conjoncture.

Cela dit, affirme la même sourc sous couvert d’anonymat, il ne faut pas oublier que l’actuelle loi de Finances est héritée de l’ancienne équipe gouvernementale. De toutes les manières, les grandes orientations du Budget sont désormais pluriannuelles et peuvent tout aussi bien être valables pour une période allant jusqu’à trois ans. Cela ne veut pas dire que le Budget voté en décembre dernier ne comporte pas la touche du nouveau gouvernement, précise Al Ahdath Al Maghribia, citant comme exemple le programme «Awrachs» ou encore l’initiative «Força».

Evoquant les effets du déficit pluviométrique, le responsable gouvernemental cité par le quotidien estime qu’il n’y aura pas d’impact négatif sur la situation du cheptel. Le prix de l’orge, retenu comme aliment principal, se situera au niveau de deux dirhams et, pour éviter la spéculation, le gouvernement envisage de créer un guichet unique ouvert directement aux éleveurs. Ce qui n’était pas le cas par le passé, tient à préciser le journal.

Par ailleurs, conclut le quotidien, le gouvernement s’achemine vers un système d’aide pour les catégories sociales les plus affectées par l’augmentation des prix. L’Exécutif a d’ailleurs déjà entamé la subvention du prix du blé, opération pour laquelle il a engagé jusque-là une enveloppe de près d’un milliard de dirhams, pour le seul mois de janvier. En parallèle, le gouvernement est sur le point de mettre en place un système d’aide pour les professionnels du transport, afin de limiter les effets de l’augmentation des prix du carburant.

Par Amyne Asmlal
Le 21/02/2022 à 01h08