Ilyas El Omari à la tête du PAM: le début de la fin?

Ilyas El Omari.

Ilyas El Omari. . DR

Revue de presseKiosque360. Les proches d’Ilyas El Omari se détournent de lui et projettent de nommer à sa place, à la tête du parti, une direction collégiale formée de Mustapha Bakkoury et Mohamed Cheikh Biadillah, en attendant le congrès extraordinaire prévu en décembre.

Le 06/05/2018 à 20h51

En décidant de lui tourner définitivement le dos, deux des proches d’Ilyas El Omari viennent, en même temps, de lui porter le coup fatal. En effet, Larbi El Mharchi, conseiller parlementaire et responsable de l’instance des élus du PAM, et Mohamed El Hammouti, le député d’Al Hoceima et président de la commission des élections, ont décidé de rejoindre le clan de Hakim Benchemmas, président de la deuxième Chambre, et Aziz Benazzouz, chef du groupe parlementaire du parti à la même Chambre, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son numéro du lundi 7 mai.

Les quatre responsables du parti mènent ainsi une rébellion contre le secrétaire général, Ilays El Omari, à quelque temps de la tenue du prochain conseil national, prévu pour la fin de ce mois de mai, précise Al Akhbar. Ainsi, explique le journal en citant des sources du PAM, les quatre dirigeants ont récemment tenu plusieurs réunions avec des notables du parti, des membres du bureau politique et des membres du conseil national. Il s'agissait, entre autres, de trancher sur la démission d’Ilyas El Omari et de former un comité de direction pour conduire le PAM au prochain congrès extraordinaire prévu en décembre.Cette direction collégiale, affirme la même source, sera composée des deux anciens secrétaires généraux, Mustapha Bakkoury et Mohamed Cheikh Biadillah, qui dirigeront le parti pendant cette période transitoire.

D’après Al Akhbar, pour arriver à ses fins, le quartet aurait élargi ses réunion aux autres membres du parti, notamment à Casablanca, Rabat et Marrakech. L’objet de ces réunions est de limiter l’ordre du jour du prochain conseil national à un seul objectif: entériner la démission d’Ilyas El Omari.

Au cas où ce dernier refuserait de partir, ses détracteurs suggèrent d’enclencher la procédure de démission à travers le conseil national. Pour cela, le clan de Benchemmas a d’ailleurs approché, affirme le journal, deux autres groupes, à savoir les proches de l’ancien secrétaire général Mohamed Cheikh Biadillah et le groupe de l’ancien chef de groupe parlementaire à la première Chambre, Abdellatif Ouahbi.

En outre, rappelle le journal, c’est Ilyas El Omari lui-même qui a suggéré, via une correspondance adressée à la présidente du conseil national, la réunion, le 26 mai, de l’instance décisionnelle du parti. C’est également lui qui a décidé, de son propre chef, de démissionner de la direction du PAM en août 2017, avant de se rétracter. Le 22 octobre 2017, lors d'un conseil national tenu à Skhirat, il avait été décidé de geler cette démission en attendant la tenue d’une nouvelle réunion, extraordinaire cette fois, entièrement consacrée à cette question.

Par Amyne Asmlal
Le 06/05/2018 à 20h51