Istiqlal: nouvelles tensions entre partisans et détracteurs de Chabat

Le360

Revue de presseKiosque360. Une nouvelle querelle entre les partisans de Chabat et ses opposants vient rappeler à quel point l’apaisement, au sein de l’Istiqlal, risque d'être éphémère.

Le 03/04/2018 à 22h11

On croyait que la crise au sein de l’Istiqlal était dépassée depuis le remplacement, à la tête du parti, de Hamid Chabat par Nizar Baraka. Il n’en est finalement rien. C’est du moins ce que l’on peut déduire de ce nouveau clash impliquant, d'une part, des proches de l’ancien secrétaire général du parti et de son syndicat et, de l'autre, Enaâm Mayara, nouveau patron de ce dernier.

Dans son édition du mercredi 4 avril, Akhbar Al Yaoum rapporte des incidents qui se sont déroulés ces derniers jours et ont causé au moins 15 blessés dans les rangs des deux camps, lors d’une rencontre organisée par la branche locale de Fès de l’Union générale des travailleurs marocains (UGTM).

La réunion en question avait pour objectif de fixer la liste d’une quarantaine de personnes devant être employées par la société délégatrice de la gestion des services de propreté de la capitale spirituelle du royaume. Selon les sources d’Akhbar Al Yaoum, ce recrutement est le fruit de négociations menées par l’actuel secrétaire général du syndicat avec la direction générale de la société. Sauf que les «pro-Chabat» ne l’entendaient pas de cette oreille, ce qui aurait transformé ladite réunion en véritable rixe. Le quotidien précise qu’il aura fallu une intervention des forces de l’ordre pour limiter les dégâts.

La publication a d’ailleurs donné la parole aux représentants de chacun des deux courants et, comme il fallait s’y attendre, chacun a imputé la responsabilité de ces incidents à l’autre partie. Le clan Chabat accuse le responsable provincial du syndicat porté par Enaâm Mayara et responsable de cette réunion. De l’autre côté, on accuse les pro-Chabat d’avoir provoqué ce clash.

Des sources citées par Akhbar Al Yaoum précisent toutefois que la réunion semblait se dérouler dans des conditions normales jusqu’à l'intervention de certains individus, connus pour leur soutien à Hamid Chabat.

Quoi qu’il en soit, ce qui s’est passé à Fès démontre à quel point l’épisode Chabat à l’Istiqlal est loin d’être clos. D’autres conflits pourraient encore ressurgir au sein de ce parti, qui aspire pourtant à mieux pour son avenir.

Par Fayza Senhaji
Le 03/04/2018 à 22h11