Jeunesse du PAM, les raisons de la colère

Le360

Le 18/05/2019 à 15h04

VidéoLe Parti authenticité et modernité (PAM) s'enlise dans la crise interne. Un cri d'alarme vient d'être lancé par des jeunes militants dans une nouvelle tentative de préserver ce qui reste de l'unité de cette formation politique en proie depuis deux ans à d'énormes difficultés.

Suite à l'appel des "13 pour un PAM d'avenir", des représentants de la section des jeunes sont sortis de leur silence pour crier "basta" devant la vieille garde.

Dans une interview accordée à Le360, deux d'entre eux ont dénoncé l'existence d'un "lobby" de dirigeants qui ne veut pas lâcher prise en marginalisant depuis des années une "jeunesse militante et productive".

"La crise est profonde et le parti ne s'en sortira pas si la situation perdure", a déclaré Hicham Airoud peu avant la tenue à Rabat de la réunion de la commission préparatoire du prochain congrès. 

Ancien militant de gauche, ingénieur d'Etat de profession, Airoud s'est dit frustré par cette marginalisation des jeunes, rappelant que le roi Mohammed VI a plaidé sans cesse pour que la jeunesse assume son rôle dans la société.

Le malaise de la jeunesse du PAM ne concerne pas uniquement ce parti, selon des observateurs. Il est pratiquement généralisé à tous les partis politiques dont les directions se cramponnent au sommet, oubliant que c'est l'une des causes de la défection politique des citoyens.

L'autre cri de détresse venu du PAM est celui du jeune Mohamed Soulouh, expert comptable. "Il n'y a pas de démocratie interne au sein du parti, il n'y a pas de vraies sections régionales élues, il n'y a pas de vision stratégique", selon Mohamed Saloh.

Pour ce dernier, les jeunes du PAM reprochent à la direction du parti une gestion unilatérale. Ils accusent notamment Hakim Benchamas d'avoir cédé une partie de ses prérogatives à Larbi Mharchi, conseiller à la Chambre des conseillers et président de l'Association des élus PAMistes. 

Voici les signataires de l'appel de l'Avenir:

Fatima-Zahra Mansouri (présidente du Conseil national), Salaheddine Aboulghali (membre du bureau politique), Mohamed Soloh (membre du bureau politique), Cherkaoui Roudani (membre du conseil national), Rachid El Abdi (député), Najoua Koukouss (membre du bureau politique), Aziza Charaf (députée), Sarhane Lahrach (membre du bureau fédéral), Souleimane Tijrini (membre du Conseil national), Ghita Badroun (députée), Fettah Akhiat (membre du bureau fédéral), Hicham Airoud (membre du bureau fédéral) et Mehdi Bensaid (membre du bureau fédéral)

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Benmini
Le 18/05/2019 à 15h04