Justice: voici les chefs d’accusation retenus contre l’ex-parlementaire Driss Radi

Driss Radi.

Driss Radi. . DR

Revue de presse Le procureur général du roi près le tribunal de première instance de Sidi Slimane a retenu une série de chefs d’accusation contre l’ancien parlementaire Driss Radi. Il aurait ainsi fait usage de faux pour accaparer de vastes superficies de terres, en s’aidant de nombreuses complicités. Cet article est une revue de presse tirée d’Assabah.

Le 11/07/2023 à 22h13

Connu pour être l’un des plus grands promoteurs agricoles dans la région du Gharb, l’ex-parlementaire Driss Radi, a comparu hier, mardi 11 juillet, devant le tribunal de première instance de Sidi Slimane.

«Fabrication délibérée de déclarations et autorisations contenant de fausses informations et leur utilisation, obtention indue de certificats administratifs en fournissant de fausses informations, usurpation d’identité et utilisation d’un document administratif pour délivrer une licence illégale en connaissance de causes», telles sont les accusations retenues contre l’ex-parlementaire et ses complices, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du mercredi 12 juillet.

Un haut responsable administratif au sein de la province de Sidi Slimane s’est retrouvé entraîné dans cette affaire et poursuivi pour complicité dans la falsification de documents administratifs en vue de l’obtention d’autorisations administratives illégales.

Un autre haut fonctionnaire de la même administration provinciale, ainsi que des députés de la région et des conseillers communaux locaux ont été également poursuivis par le tribunal de Sidi Slimane pour signature de documents relatifs à cette affaire de falsification et usage de faux.

Ce scandale a éclaté, rappelle Assabah, quand la direction des affaires rurales relevant du ministère de l’Intérieur a dressé un rapport dans lequel elle a relevé de graves irrégularités suite à l’abattage d’arbres d’une forêt en vue de s’accaparer des dizaines d’hectares de terres soulaliyates (plus de 80 hectares) dans la commune de Lekseïbiya.

Suite à ce rapport, le ministère de l’Intérieur s’est constitué partie civile et a introduit une plainte en justice, tout en demandant l’ouverture d’une enquête de la part de la Brigade nationale judiciaire de la gendarmerie royale. Cette dernière avait convoqué et interrogé plusieurs présumés coupables dans ce dossier.

Assabah ajoute que des questions restent toujours posées du fait que tous les présumés coupables dans cette affaire sont poursuivis en état de liberté, malgré les graves accusations.

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Cette affaire a éclaté suite aux soupçons émis par le ministère de l’Intérieur concernant une demande de permis déposée par Driss Radi pour l’abattage d’arbres dans une forêt d’une superficie estimée à 83 hectares, située dans la commune d’El Kceibya. Suite à une vérification des documents, des irrégularités ont été découvertes, ce qui a poussé le ministère à déposer une plainte auprès du procureur général, lequel a transmis le dossier à la brigade nationale pour enquête.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 11/07/2023 à 22h13