La déstabilisation du PJD a atteint son bras syndical

Brahim Taougar Le360

Revue de presseKiosque360. Les tiraillements, qui déchirent le Parti de la justice et du développement (PJD), se sont manifestés au niveau de son bras syndical, l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM). Aujourd’hui, cette structure frôle l’implosion. Les détails.

Le 02/08/2019 à 19h25

Le bras de fer, qui oppose les frères du Parti de la justice et du développement (PJD), s’est clairement manifesté au sein du bras syndical du parti, l’union nationale du travail au Maroc (UNTM). En effet, cette structure syndicale semble désormais divisée en deux clans, celui de l’ancien secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane et celui de son successeur et actuel chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani.

Selon le quotidien Assabah, qui rapporte cette information dans son édition du week-end des 3 et 4 août, le chef du gouvernement, qui a pu circonscrire les désaccords au niveau de sa coalition gouvernementale et au parlement, n’aurait pas réussi à apaiser les tensions au sein du bras syndical du parti, l’UNTM, qui frôle aujourd’hui l’implosion dans plusieurs régions.

A Fès, précisent les sources du quotidien, les désaccords ont atteint leur comble lorsque le bureau syndical de l’agence urbaine de la ville, relevant de l’UNTM, a annoncé sa défection de la centrale syndicale de la Lampe, suivi par 70 autres syndicalistes sur les 110 composant la structure locale. Ces syndicalistes ont immédiatement rejoint l’Union marocaine du travail (UMT), en formant un bureau syndical pour défendre leurs revendications, au moment où certains d’entre eux n’ont pas caché leur intention de rallier les rangs du Rassemblement national des indépendants (RNI).

D’autres sections régionales de l’UNTM auraient subi le même sort, font savoir les sources du quotidien. Par ailleurs, ajoute le quotidien, «la Fédération marocaine de l’agriculture, affiliée à l’UNTM, a accusé le RNI de l’avoir marginalisée, en lui refusant les facilités accordées à d’autres syndicats afin d’exercer ses activités en toute liberté, conformément aux dispositions constitutionnelles». Et de souligner que «la paix sociale ne réside pas uniquement dans l’ouverture d’un dialogue serein, mais également en prenant part à la réforme du secteur». Quoi qu’il en soit, le malaise de la centrale syndicale est une conséquence des tiraillements qui déchirent le PJD et le retour de manivelle déstabiliserait à coup sûr la Lampe.

Par Mohamed Younsi
Le 02/08/2019 à 19h25