La DGSN effectue un audit des systèmes bancaires de sécurité

DR

Revue de presseKiosque360. Des commissions spéciales de la DGSN ont procédé récemment à un audit des systèmes de sécurité des agences bancaires. Ce travail d’évaluation a surtout porté sur les caméras de surveillance et les systèmes d’alarme.

Le 24/08/2015 à 23h45

Fallait-il attendre l’attaque manquée contre un convoi de fonds à Tanger pour effectuer une évaluation des systèmes de sécurité des agences bancaires? Tout pousse à le croire, au vu de cette démarche de la DGSN (direction générale de la sûreté nationale).

Selon Al Massae, dans sa livraison de ce mardi 25 août, des commissions spéciales de la DGSN ont fait des descentes dans des dizaines d’agences bancaires du pays pour en évaluer l’efficacité des systèmes de sécurité. Selon le journal casablancais, ce travail d’audit a porté en premier lieu sur les caméras de surveillance et les systèmes d’alarme. Et, dans les deux cas, explique le journal, les auditeurs de la DGSN ont relevé de grandes défaillances: des caméras de surveillance inexistantes ou ne fonctionnant pas de manière optimale et des systèmes d’alarme en panne, dans certains cas. Ces défaillances, ajoute Al Massae, ont d’ailleurs compliqué la tâche des enquêteurs à l’occasion d’investigations ouvertes après des actes criminels contre des agences bancaires ou des bureaux de change ou de transfert de fonds.

Le salut dans le respect de la loiAl Massae, qui écrit qu’une circulaire de la DGSN a été adressée aux agences bancaires après le hold-up avorté de Tanger, rappelle que les banques sont tenues de respecter les clauses d’un cahier des charges en vigueur depuis 2008. A cette date, les professionnels de la banque (via le Groupement professionnel des banques marocaines, GPBM) avaient signé une convention pour la mise à niveau de la sécurité des banques. Aujourd’hui, une application stricte des termes de cette convention est plus que nécessaire, non seulement pour les agences bancaires, mais aussi pour les bureaux de change et de transfert de fonds. Tout comme pour les sociétés de convoyage de fonds devenues de plus en plus la cible des «bandits de grands chemins», et, comme l’ont montré plusieurs affaires, la cible de certains groupes terroristes qui cherchent ainsi à financer leurs activités criminelles. Al Massae conclut en rappelant que, par le passé, le ministère de l’Intérieur avait décidé de la fermeture de dizaines d’agences bancaires pour laxisme en matière de systèmes de sécurité.

Par Abdeladim Lyoussi
Le 24/08/2015 à 23h45