La justice espagnole assène un coup fatal au Polisario

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Revue de presseKiosque360. La Cour suprême espagnole vient d’atomiser le Polisario par un arrêt de justice lui interdisant d’utiliser des drapeaux, slogans, symboles et toute autre forme d’expression politique dans l’espace public. Autant dire que l’Algérie et ses pions sont en chute libre.

Le 03/06/2020 à 19h52

Des ministères des Affaires étrangères et de l’Intérieur au département de la Justice, en passant par plusieurs municipalités et gouvernements locaux, le Polisario cumule les revers sur son terrain de prédilection, l’Espagne. C’est dans ce pays que les séparatistes, poussés par leurs commanditaires algériens, ont constitué un lobby qui s’étend à l’intérieur de l’UE et mène une propagande mensongère contre le Maroc. Après plusieurs années d'hérésies politique, juridique et diplomatique, la Cour suprême espagnole a décidé de mettre de l’ordre. Il est désormais interdit pour les Polisariens d’utiliser, dans quelque circonstance que ce soit, leurs drapeaux non officiels dans l’espace public.

L’arrêt de la justice espagnole concerne toutes les entités non officielles, mais le Polisario est le premier ciblé par cette décision. Laquelle décision stipule que l’utilisation de drapeaux, slogans, symboles ou de toute autre expression politique, à l’intérieur ou à l’extérieur des édifices publics, est interdite car «incompatible avec le cadre constitutionnel et juridique actuel», ainsi qu’avec «le devoir de réserve et de neutralité des administrations espagnoles». Ainsi, le fanion des séparatistes ne pourra plus être aligné «à côté du drapeau de l’Espagne et des autres drapeaux légaux et officiels».

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du jeudi 4 juin, que la décision de la justice espagnole répond aux protestations du Polisario et de l’Algérie. Dans un tweet posté par la ministre des Affaires étrangères à l’occasion de «la Journée de l’Afrique», figuraient les drapeaux de tous les pays africains, à l’exception de celui de la république fictive. Un coup fatal pour l’Algérie et le Polisario qui ont entrepris de mener une campagne de dénigrement sans précédent contre la cheffe de la diplomatie espagnole, Arancha Gonzalez, allant jusqu’à l'accuser de traîtrise. Il faut rappeler que, depuis l’arrivée des socialistes à la tête du gouvernement espagnol, les Polisariens ne comptent plus les déboires.

Le Polisario a essayé d’infiltrer le gouvernement espagnol à travers des rencontres avec des personnalités gouvernementales du parti de la gauche radicale, Podemos. Mais la décision revenait toujours au département des Affaires étrangères, chargé exclusivement du dossier du Sahara marocain. D’ailleurs, le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, avait été on ne peut plus explicite au sujet du Sahara marocain, lors de son intervention devant la 74e assemblée générale des Nations Unies: «L’Espagne va maintenir son soutien aux efforts du secrétaire général de l’ONU pour trouver une solution politique, juste, durable et acceptée par les deux parties, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité». La messe est dite. D’autant que c’est la première fois que l’Espagne ne mentionne pas son soutien à l’organisation d’un référendum dans les provinces du Sud.

Par Hassan Benadad
Le 03/06/2020 à 19h52