La nouvelle stratégie antiterroriste de l’Intérieur

La nouvelle stratégie antiterroriste basée sur la traque aux loups soilitaires. 

La nouvelle stratégie antiterroriste basée sur la traque aux loups soilitaires. 

Revue de presseKiosque360. Une nouvelle stratégie de lutte antiterroriste vient d’être mise en œuvre par le ministère de l’Intérieur, stratégie axée notamment sur la surveillance des «loups solitaires» non affiliés à un groupe mais dont la capacité de nuisance n’en reste pas moins grande.

Le 02/03/2015 à 00h12

La nouvelle stratégie de lutte antiterroriste est entrée en vigueur samedi 28 février, révèle Assabah dans son édition de ce lundi 2 mars. «Des sources concordantes font état de réunions marathon et de stages de formation intenses au profit des agents d’autorité, encadrés par des pachas, des chefs d’arrondissement et des caïds, en coordination avec des responsables de la DGSN et de la gendarmerie royale», indique le quotidien, en soulignant que ces réunions et stages ont pour but d’éveiller la vigilance chez les agents d’autorité, dont les moqadems et les chioukhs, en les exhortant à resserrer la surveillance autour des nouveaux habitants des quartiers et des douars, et à recueillir le maximum d’informations à leur sujet. «Ces informations, une fois recueillies, seront partagées lors de réunions hebdomadaires prévues à l’échelle de toutes les préfectures et provinces, entre les membres d’une cellule commune, constituée de représentants de l’appareil sécuritaire, lesquels seront appelés à contrôler et assiéger les extrémistes», explique Al Massae.

Les «loups solitaires» dans le viseur

Selon la même source, l’objectif de cette nouvelle stratégie est d’accélérer le processus de reconnaissance des suspects, d’autant plus que des extrémistes tentent de se tenir à l’abri des regards indiscrets. «Des extrémistes veulent tromper la vigilance des services de sécurité en tentant d’opérer en toute clandestinité», souligne en effet Al Massae, en indiquant que les menaces terroristes n’émanent plus seulement de groupes imprégnés de l’idéologie takfiriste, mais d’individus isolés n’entrant pas en ligne de compte sécuritaire, mais susceptibles d’être téléguidés à partir de l’étranger par des groupements transcontinentaux via les réseaux sociaux.

Qu’est-ce qui fait tourner le FBI à Fès ?

«Des éléments du Bureau fédéral d’investigation, FBI, se sont déplacés, vendredi dernier, à la prison Bourkayez, à Fès, pour auditionner un salafiste belge d’origine marocaine condamné à 20 ans de prison ferme», dévoile Assabah, en précisant que le salafiste appartenait à une cellule démantelée dont les membres avaient été condamnés par un tribunal belge, sous l’accusation de recrutement de candidats au jihad en Belgique et en France au profit des extrémistes afghans. «Trois membres de la BNPJ ont accompagné les enquêteurs du FBI, au nombre de trois, pour enquêter avec le salafiste déplacé dernièrement de la prison de Kénitra vers celle de Bourkayez, à Fès, rapporte le quotidien, en soulignant que l’interrogatoire a duré deux heures. S’agissant du salafiste objet de cette enquête, il est né à Anvers, le 28 juillet 1979, d’un père ayant émigré en Belgique à l’âge de trois ans.

Par Ziad Alami
Le 02/03/2015 à 00h12