Laâyoune: Des tracts séparatistes incitent au meurtre

Une séquence des tragiques événements survenus fin décembre 2010 à Gdim Izik, à 15 kilomètres de Laâyoune. 

Une séquence des tragiques événements survenus fin décembre 2010 à Gdim Izik, à 15 kilomètres de Laâyoune.  . DR

L’activisme séparatiste a pris une tournure très dangereuse, après la diffusion, à Laâyoune, de tracts appelant ouvertement à commettre des actes de violence contre les forces de l’ordre et les habitants originaires d’autres régions du royaume.

Le 24/02/2015 à 11h36

Développement alarmant dans l’activisme séparatiste dans les provinces sahariennes. Des tracts appelant à la perpétration d’actes de violence contre les forces de l’ordre et contre tout citoyen qui ne serait pas originaire du Sahara circulent actuellement à Laâyoune.

Ces tracts, dont LE360 détient copie, visent à «semer la division entre les fils de la même patrie», affirme avec inquiétude un membre du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes (CORCAS), en mettant en garde contre le caractère séditieux de ces documents.


Un exemplaire du tract distribué à Laâyoune.

Pour s’en apercevoir, il suffit de méditer sur le ton incroyablement violent de ce tract intitulé «Appel au peuple sahraoui dans les territoires occupés». «Les forces d’occupation et les colons marocains sont bons pour être piétinés, arrosés à coups de cocktails molotov… ils méritent d’être égorgés», peut-on lire dans ce tract d’une violence inouïe.

Pire encore, le tract appelle à publier les noms et les photos de ceux que ses auteurs appellent les «ennemis du peuple sahraoui», dans une incitation ouverte et extrêmement dangereuse au meurtre.

La distribution de ces tracts intervient sur fond d’appels séparatistes à venger le décès de Mohamed Lamine Haïdalla, décédé des suites de coups et blessures subis, le 8 février à Laâyoune, après un échange violent avec deux employés d’un magasin de couture.

Le Polisario avait essayé de récupérer ce décès pour fomenter des actes de troubles dans les provinces sahariennes, mais la vigilance des autorités a fait capoter cette tentative.

Par Ziad Alami
Le 24/02/2015 à 11h36