L’adoption de l’accord agricole Maroc-UE met «chaos» le front séparatiste du Polisario

Les matons de Tindouf, à leur tête le chef du Polisario, Brahim Ghali.

Les matons de Tindouf, à leur tête le chef du Polisario, Brahim Ghali. . DR

L’adoption de l’accord agricole hier soir par la Commission du commerce international du Parlement européen (INTA) fait enrager le front séparatiste du polisario qui fait miroiter insidieusement la menace d'un retrait des pourparlers de Genève sur le Sahara. Décryptage.

Le 11/12/2018 à 15h53

Le polisario trouve encore à redire sur une décision prise par la représentation des intérêts des peuples européens, en l’occurence l’adoption de l’Accord agricole Maroc-UE hier soir par la Commission du Commerce international du Parlement européen. Dans un communiqué, diffusé au lendemain de l’adoption de cet accord, le front séparatiste s’est manifesté pour contester cette décision européenne souveraine, poussant l’outrecuidance jusqu’à faire miroiter l’épouvantail des répercussions que cette décision pourrait avoir sur les pourparlers de Genève sur le Sahara, initiés par l’envoyé personnel du SG de l’ONU, Horst Köhler.

«La Commission (du commerce international du Parlement européen, Ndlr) a échoué à concilier entre les opinions des membres du Parlement européen», a-t-il cru savoir, en arguant du «boycott d’un groupe parlementaire de la séance du vote» en protestation, allègue-t-il, contre une présumée «partialité» qui aurait entaché le texte de la résolution soumis à l’approbation de cette commission.

Par cette réaction biaisée, de surcroît insidieuse, le Polisario donne ainsi la pleine mesure de son mépris envers les règles démocratiques prévalant au sein des institutions européennes, dont le Parlement européen, oubliant à l’insu de son plein gré que le texte de la résolution a été voté à une écrasante majorité des élus européens!

Venant d’un front en panne de légitimité, sachant bien que ses dirigeants sont plutôt désignés et imposés par Alger, cela ne devrait pas étonner.

Autre affabulation grossière relevée dans la phraséologie du FP, c’est quand il excipe de son faux-vrai statut de "représentant du peuple sahraoui", envers et contre l’avis de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) qu’il cite indéfiniment sans sourciller le moins du monde. Il feint d’oublier ainsi que ce verdict lui dénie toute "qualité d’agir au nom des sahraouis"!

Mais passons, car mieux c’est gros, mieux ça passe! Le Polisario a décrété à l’insu de l’ONU (!) qu’il est reconnu par celle-ci en tant que "représentant du peuple sahraoui"! Il aurait pu simplement méditer sur l’architecture de la délégation marocaine dépêchée les 5 et 6 décembre derniers à Genève, pour se rendre à cette évidence décapante: trois élus du Sahara marocain avaient été invités par l’ONU elle-même pour prendre part à ces pourparlers. Sidi Hamdi Ould Errachid, président de la Région Laâyoune-Sakia Al Hamra, Ynja Al Khattat, président de la Région Dakhla-Oued Eddahab, et Amina Adli, membre du Conseil municipal d'es-Smara, acteur associatif.

Une cécité hystérique qui pousse le Polisario à continuer de refuser de regarder la vérité en face, en puisant encore et toujours dans le lexique du chantage dans ses termes les plus bas.

En effet, le front séparatiste a insinué que la décision du Parlement européen pourrait avoir des incidences négatives sur la poursuite des pourparlers sur le Sahara, dont la deuxième manche est prévue durant le premier trimestre de 2019 à Genève.

Un chantage inadmissible envers la communauté internationale, dont la patience est d'ailleurs mise à rude épreuve par ce jeu séparatiste puéril cautionné à plus haut niveau et en toutes circonstances par son impénitent parrain algérien.

Par M'Hamed Hamrouch
Le 11/12/2018 à 15h53