L'Algérie bombe le torse à la frontière avec le Maroc

Gaïd Salah, vice-ministre algérien de la Défense.

Gaïd Salah, vice-ministre algérien de la Défense. . dr

Revue de presseKiosque360. Quelques jours après les révélations des connivences qui existent, avec la bénédiction de l'Algérie, entre le Hezbollah et le Polisario, le pays voisin a entamé des manœuvres militaires de grande envergure sur la frontière avec le Maroc. Les détails.

Le 07/05/2018 à 18h18

"Des Manœuvres ou une déclaration de guerre". C'est ainsi que titre Assabah, dans son édition de ce mardi 8 mai, le principal article de sa Une.La publication rend compte des manœuvres que l'Algérie a entrepris de mener sur la frontière avec le Maroc, manoeuvres engageant la marine du voisin de l'Est, ainsi que ses armées de terre et de l'air.

Assabah précise que l'Algérie a donné le départ de ces manœuvres baptisées "Attoufane" ("Le déluge") depuis la ville d'Oran, en présence de ses généraux dont, notamment, Ahed Gaïd Salah, le vice-ministre de la Défense.

Ces manœuvres mobilisent plusieurs bâtiments de guerre, sous-marins, frégates, navires de soutien logistique et vedettes d'intervention.Y sont également associées plusieurs unités des autres armées, dans ce qui ressemble à la préparation d'une véritable guerre. Et l'Algérie ne s'en cache d'ailleurs pas, puisqu'elle a officiellement communiqué sur le sujet par la voix de ses généraux.

Pour le pays voisin, ces manœuvres sont un test réel et grandeur nature destiné à évaluer l'efficacité des armées algériennes et le degré de coordination entre les diverses unités.Sauf que ces manœuvres se déroulent pratiquement en face des eaux territoriales marocaines, ajoute Assabah.

Al Massae, qui s'intéresse aussi au sujet dans son édition du même jour, affirme que ces manœuvres ont eu lieu dimanche 6 mai. Le journal, qui s'appuie sur des extraits du communiqué de l'Etat-Major algérien, indique que ces manœuvres font suite à celles qui viennent de prendre fin au Maroc, dans le cadre de l'exercice annuel "African Lion" associant le Maroc, les Etats-Unis et plusieurs autres pays.

Il y a quelques jours, la diplomatie marocaine avait révélé les connexions entre le Hezbollah et le Polisario.Depuis, Rabat a décidé de rompre ses relations avec l'Iran, principal soutien du parti chiite libanais, catalogué comme organisation terroriste par plusieurs organismes internationaux.

Ces manœuvres seraient-elles une réponse au Maroc qui a affirmé qu'il ne reculerait devant rien pour défendre son intégrité territoriale et ses intérêts supérieurs?

Par Moncef El Fassi
Le 07/05/2018 à 18h18