L'appareil répressif du Polisario face à ses victimes

Les camps de Tindouf sont au bord de l’implosion. Le malaise a, en effet, atteint des proportions alarmantes. Une réalité qui se traduit par des manifestations de colère quotidiennes devant les sièges des administrations de répression, de contrôle et de surveillance dans les camps de Tindouf. Dès que des voix s’élèvent pour dénoncer la situation intenable sur les lieux, les militaires du Polisario utilisent les armes de la répression et de l’oppression pour intimider la population, interpeler des personnes et en enlever d’autres, tout en livrant, immanquablement, une version selon laquelle la situation est complètement maîtrisable.

Les médias manipulés dans les camps et ceux d'Alger servent de caisses de résonance pour désinformer à l’échelle locale et au niveau mondial. Cette manœuvre s’est retournée, semble-t-il, contre le régime en place, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce mardi 28 mai. En effet, précisent les sources du quotidien, le Polisario a été contraint, vu l’ampleur des manifestations et des mouvements de colère, de lâcher prise, tout en orchestrant des mises en scène pathétiques.

C’est ainsi que la direction du Polisario a annoncé que le responsable des opérations sécuritaires (ministre de l’Intérieur) fait l’objet d’une enquête pour abus de pouvoir et violation des droits de l’Homme. Ce responsable a recouru à des violences pour réprimer la population qui manifestait. Mais, fait remarquer le quotidien, ces manoeuvres ne sont orchestrées que pour leurs effets d’annonce. Ce qui laisse entendre que le Polisario dispose d'institutions impartiales, respecte les droits humains et les libertés, et qu'aucune impunité n’existe dans les camps de Tindouf. Voilà le message que tente d'émettre le Polisario, surtout à l’étranger, en vue de soigner l’image des dirigeants des camps de Tindouf.

Mais c’est un secret de Polichinelle. Personne n’ignore les violations systématiques des droits de l’Homme sur les lieux, les connections des dirigeants du Polisario avec des trafiquants en tous genres, leur implication dans des traites d'êtres humains et leur connexion avec des réseaux terroristes. 

A noter que ces manœuvres interviennent au moment où la justice espagnole ouvre des enquêtes mettant sur la sellette des dirigeants des camps de Tindouf, pour des crimes contre l’humanité.