L'appel du Conseil européen des oulémas marocains

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Revue de presseKiosque360. Le Conseil européen des oulémas marocains (CEOM) n’a pas manqué de réagir aux attaques meurtrières qui ont frappé la France, appelant à l’union européenne pour contrer le terrorisme et faire face au risque d’un regain d'islamophobie suite à ces attentats sanguinaires.

Le 13/01/2015 à 00h02

 Revenant sur cette tragédie qui a décimé la rédaction de Charlie Hebdo pour ensuite endeuiller la supérette hypercacher parisienne, le quotidien françajs Libération, dans son édition de ce mardi 13 janvier, témoigne des réactions des oulémas qui se sont soulevés pour dénoncer «l'attentat ignoble contre la publication française», affirmant que cet attentat «condamné par les musulmans à travers le monde, ne peut être attribué à l'Islam ni, comme le prétendent ses auteurs, à une quelconque vengeance du Prophète». C’est ainsi que s’est exprimé dimanche dernier, à Copenhague, le président du Conseil Taher Tujgani. «Nous exprimons l'attachement indéfectible de la communauté musulmane en Europe aux valeurs démocratiques qui assurent notre vivre-ensemble dans le respect mutuel, en dépit de nos différences», ajoutera-t-il.

Pour un mieux vivre-ensembleTaher Tujgani s’est exprimé, à Copenhague, face à une assemblée de représentants de toutes confessions. Chrétiens, juifs, musulmans étaient là pour écouter, aux côtés de diplomates, cet appel à l’action contre la terreur qui, a rappelé Taher Tujgani cité par Libération, «n'a ni religion, ni sexe, ni couleur, ni langue, ni géographie». Le président du Conseil des oulémas a en effet déploré les interprétations préjudiciables de l’islam colportées par des extrémistes qui bafouent une religion porteuse de «miséricorde et non de vengeance, de paix et non de châtiment et de sécurité et non d'anarchie».

Mostafa Chendid, président du Conseil islamique marocain en Scandinave, a de même appelé au dialogue pour une «meilleure connaissance et compréhension de l'autre» afin de «faire échec aux idéologises qui divisent, tout en insistant que la religion ne peut être un prétexte ni un alibi pour les fanatiques de tous bords et les auteurs de la violence». Il a été appuyé dans ses dires par Khalid Hajii, secrétaire général du Conseil des oulémas marocains en Europe, qui prône de même la communication pour endiguer le fléau des radicalisations aveugles et œuvrer pour une cohésion sociale, tributaire d’une reconnaissance de l’autre pour un mieux vivre-ensemble. 

Par Bouthaina Azami
Le 13/01/2015 à 00h02