L’armée de l’air algérienne simule des opérations d’interception de chasseurs F16

Un échantillon de la DCA algérienne (Défense contre les aéronefs).

Un échantillon de la DCA algérienne (Défense contre les aéronefs). . dr

L’armée de l’air algérienne déploie un important dispositif de défense anti-aérienne en perspective d’exercices de simulation de ripostes à des attaques en provenance d’avions ennemis de type F16, F15 et F18.

Le 19/04/2016 à 15h05

L’armée de l’air algérienne met sur orbite ses missiles sol-air S300, de fabrication russe, entre autres batteries de défense anti-aérienne, dans le cadre d’un exercice dit de simulation de riposte à des attaques en provenance de chasseurs américains de type F16, F15 et F18.

La mise au test de la DCA algérienne (Défense contre les aéronefs) soulève moult interrogations sur l’objectif de cette opération, d’autant plus que les avions ennemis visés par cet exercice concernent des appareils essentiellement américains, notamment des F16, F15 et F18.

Motif invoqué pour cet exercice : la crainte d’intrusion de chasseurs occidentaux dans le ciel algérien, en cas d’intervention militaire en Libye. 

En effet, le show militaire auquel se livre l’armée algérienne, dévoilé par le site Al Khabar, intervient sur fond de sur-dramatisation des menaces d’"agressions" contre l’Algérie miroitées par l’establishment algérien et relayées par les médias à la solde du régime en place.

Selon «Al Khabar», les menaces anti-algériennes proviendraient de la frontière est de l’Algérie avec la Libye ou du côté nord de la Méditerranée, c’est-à-dire l’Europe.

Cet exercice vise-t-il à calmer le bouillant front intérieur algérien, marqué par des tensions politiques sur fond de vacance institutionnelle (maladie du président Bouteflika), aggravées par des revendications de plus en plus pressantes de la part du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK), sans compter les déchirements interconfessionnels (Mozabites de rite ibadite et arabes de rite malékite, à Ghardaïa) ?

Cette démonstration de «muscles» algérienne ne résonne-t-elle pas plutôt comme une tentative "dissuasive" à l’adresse de l’Occident, de plus en plus inquiet à l’idée que l’Algérie, après la Libye, puisse devenir un nouveau QG pour Daech, acronyme arabe du présumé «Etat islamique» ?

Par Ziad Alami
Le 19/04/2016 à 15h05