L’armée marocaine n’est pas intervenue contre le coup d’Etat avorté au Gabon

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Revue de presseKiosque360. Nasser Bourita a exprimé son étonnement face à la rumeur selon laquelle l’armée marocaine aurait participé à la mise en échec du putsch avorté contre Ali Bongo. Il a assuré qu’il n’y a aucune présence militaire marocaine au Gabon.

Le 09/01/2019 à 20h35

Le ministre des affaires étrangères, Nasser Bourita, a nié catégoriquement toute participation de l’armée marocaine à la mise en échec de la tentative de coup d’Etat avorté au Gabon, il y a quelques jours.

Cette précision du chef de la diplomatie marocaine vient faire taire les allégations, dénuées de tout fondement, galvaudées par certains médias, notamment ceux du pays concerné. Ces rumeurs ont en effet fait état d’une hypothétique interventions éclair d'éléments de l’armée marocaine, basés au Gabon pour neutraliser cette tentative du renversement du régime en place, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du jeudi 10 janvier. 

Dans une déclaration à l’AFP, poursuit le journal, le ministre des Affaires étrangères a nié toute présence de l’armée marocaine au Gabon et, de surcroît, sa supposée intervention pour mettre en échec le coup d’Etat, restaurer la stabilité dans ce pays et sauver le régime d’Ali Bongo Ondimba. Le ministre a par ailleurs exprimé son étonnement face à ces rumeurs, tout en insistant sur le fait qu’il n’y a «aucune présence militaire marocaine au Gabon», selon sa déclaration à l’agence de presse française.

D’après le journal, ce qui alimenté la rumeur d’une supposée intervention de l’armée marocaine relayée par médias gabonais c’est la présence du président gabonais au Maroc, actuellement en convalescence. Victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC), le 24 octobre 2018, alors qu’il assistait à un forum économique international en Arabie saoudite, Ali Bongo Ondimba a été transféré au Maroc, une fois son état stabilisé.

La tentative de coup d’Etat avorté au Gabon a été fermement condamnée par la communauté internationale, écrit le quotidien. En plus de l’ONU, de l’Union africaine et de l’Union européenne, la plupart des pays africains, dont le Maroc, ont condamné cette tentative de renversement du régime en place à Libreville. Surtout que cette tentative de putsch vient de cibler l’un des Etats les plus stables de la région.

Rappelons que, selon les médias internationaux, les autorités gabonaises se sont félicitées mardi dernier du «professionnalisme» des forces de sécurité gabonaises, au lendemain de la tentative ratée de coup d'Etat au Gabon.

Mardi après-midi, le Premier ministre, plusieurs membres du gouvernement, et des hauts gradés, se sont même rendus à la Radio télévision gabonaise (RTG), théâtre de la tentative de putsch lundi, lors d'une visite ministérielle effectuée en présence de la presse.

Par Amyne Asmlal
Le 09/01/2019 à 20h35