L’armée traque l’émigration clandestine et le trafic illégal

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Revue de presseKiosque360. Que ce soit en mer ou à la frontière maroco-algérienne, l’armée mène la guerre contre le crime organisé.

Le 12/10/2018 à 22h28

Les Forces armées royales mènent un combat sur tous les fronts contre les réseaux d’émigration clandestine et le trafic en tout genre, y compris d’armes et de drogue, et la traite des êtres humains. Pour ce faire, l’armée mène à cet effet au quotidien des opérations de ratissage sur les côtes méditerranéennes, mais également à la frontière orientale du pays, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son numéro du week-end des 13 et 14 octobre.

C’est ainsi, explique le journal, que jeudi dernier, une patrouille des FAR en poste dans la région de Bouanane, dans la province de Figuig, a intercepté quatre contrebandiers venant de l’Est. Selon une source militaire citée par le quotidien, elle a été prise pour cible par des contrebandiers. Elle a essuyé un coup de feu tiré par l’un d’entre eux de à l’aide de son fusil de chasse, blessant un militaire au pied. La patrouille s’est aussitôt lancée à la poursuite des malfrats.

Dans cette course poursuite, trois des contrebandiers ont pu prendre la fuite vers l’Est, laissant derrière eux leur marchandise composée de grandes quantités de viande de mouflon. Un des contrebandiers a été arrêté et remis à la Gendarmerie royale pour procédure d’usage, affirme le journal. Quant au militaire blessé, il a été évacué vers l’hôpital militaire de Meknès pour recevoir les soins nécessaires, selon la même source.

De son côté, la Marine royale multiplie les rondes au large des côtes méditerranéennes pour lutter contre la recrudescence de l’émigration clandestine. Ces opérations ont une dimension humanitaire, puisque ces patrouilles ont sauvé quelque 2.000 candidats à l’émigration clandestine d’une mort certaines dans les eaux de la Méditerranée. La Marine royale a également apporté assistance à des dizaines d’embarcations avec à leur bord des candidats à l’émigration.

Le journal rappelle d’ailleurs que ces embarcations, équipées de puissants hors-bords, sont utilisées habituellement par les réseaux du trafic de drogue. Des investigations menées récemment ont montré que ces derniers ont également commencé à s’adonner à l’émigration clandestine pour augmenter leurs profits étant donné que, contrairement aux traditionnelles « pateras », ces « go fast » peuvent effectuer plusieurs rotations par jour grâce à la puissance de leur moteur. 

Par ailleurs, note le journal, les éléments des FAR en faction dans la région d’Oujda près de la frontière maroco-algérienne, ont dû faire usage, en mai dernier, de leurs armes pour disperser un groupe de contrebandiers qui s’apprêtait à prendre possession d’une cargaison de cigarettes de contrebande en provenance d’Algérie. Les contrebandiers ont été contraints de prendre la fuite après les tirs de sommation des militaires positionnés au poste frontalier d’«El Kharba 35». La Gendarmerie a été dépêchée sur place après cet incident et la totalité de la cargaison de cigarettes saisie.

Par Amyne Asmlal
Le 12/10/2018 à 22h28