Le chef du Polisario, menacé d'arrestation en Espagne, ne se rendra pas ce jeudi à Barcelone

Le chef du polisario, Brahim Ghali, broie du noir.

Le chef du polisario, Brahim Ghali, broie du noir. . dr

Brahim Ghali a renoncé à son déplacement ce jeudi à Barcelone de peur d'être arrêté par la police espagnole, suite aux instructions du magistrat José La Mata qui a décidé de rouvrir une instruction de la plainte pour génocide déposée en 2012 à l'encontre du chef du Polisario et de la RASD.

Le 17/11/2016 à 14h37

Finalement, Brahim Ghali ne se rendra pas en Espagne, comme cela avait été annoncé à grand roulement de tambours par la direction du Polisario, relayée par la machine de propagande algéro-séparatiste.

Selon les sources de Le360, Brahim Ghali, qui a été désigné par Alger en juin dernier à la tête du Polisario et de la RASD, a renoncé in extremis à son déplacement en Espagne où il avait l'intention de se rendre ce jeudi pour prendre part, dès vendredi, à une action destinée à "soutenir la cause sahraouie" organisée à Barcelone.

Le désistement du chef séparatiste est dû à sa crainte d'être arrêté par la police espagnole, suite à une citation à comparaître émise par le magistrat de l'Audience nationale espagnole, José de La Mata, qui a répondu favorablement à une requête des avocats espagnols d'une ONG sahraouie basée à Barcelone, -Association sahraouie de défense des droits de l'homme (Asadeh)-, demandant de rouvrir une instruction pour une plainte pour génocide déposée en 2012 à l'encontre de Brahim Ghali.

Selon les mêmes sources, le désistement du chef séparatiste aurait été dicté aussi par les autorités algériennes craignant que l'arrestation de leur "protégé" Brahim Ghali puisse entraîner, par retour de manivelle, une citation à comparaître de trois généraux algériens, faisant également l'objet d'une plainte pour "génocide", "assassinats", "tortures" et "disparitions forcées" à l'encontre d'opposants sahraouis à la direction du Polisario du temps où Brahim Ghali officiait en tant que "ministre de la défense" (1978-1991).

Le désistement de Brahim Ghali confirmerait, toujours selon les mêmes sources, la véracité des crimes de guerre qu'il a commis dans les années soixante-dix et quatre-vingt.

Et ce n'est pas tout! En 2010, deux ans après sa fuite hors d'Espagne, consécutivement à l'ouverture d'une plainte déposée à son encontre par l'Association des portés disparus du Polisario, présidée par Dahi Aguay (ancien détenu de la prison "Errachid" de sinistre mémoire), Brahim Ghali avait usé et abusé de son "statut" d'ambassadeur du Polisario à Alger pour violer une jeune sahraouie née à Tindouf, de parents naturalisés espagnols. Khadijatou Mahmoud Mohamed Zoubeir, puisque c'est d'elle qu'il s'agit, a déposé une plainte en 2013 pour "harcèlement" et "abus sexuels" à l'encontre de Brahim Ghali, tristement célèbre pour ses viols en série sur les mineures sahraouies séquestrées à Tindouf.

Une éventuelle poursuite contre ce tortionnaire, doublé de serial-violeur, pourrait avoir un effet d'entraînement au sein des tribunaux européens, appelés désormais à emboîter le pas à la justice espagnole et ordonner son arrestation.

Par Ziad Alami
Le 17/11/2016 à 14h37