Le décret de Trump sur le Sahara met à nu les ennemis de la cause nationale

Le président américain Donald Trump et le roi Mohammed VI (photomontage). 

Le président américain Donald Trump et le roi Mohammed VI (photomontage).  . DR

Revue de presseKiosque360. La reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté du Maroc au Sahara est non seulement une victoire diplomatique, mais elle a également permis de lever le voile sur les véritables ennemis du Royaume.

Le 13/12/2020 à 19h55

Au-delà de la victoire diplomatique qu'elle représente, l'annonce par les Etats-Unis de sa reconnaissance de la souveraineté du Maroc au Sahara a également dévoilé au grand jour les visages des véritables ennemis du Royaume. Et leur liste est longue, entre ceux qui se disent être la cible d'un complot représenté par la reprise des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël, ceux qui se sont déclarés «amis du Sahara» pour servir leurs intérêts et d'autres, en interne cette fois-ci, dont la réaction prouve qu'ils marchandent avec la première cause nationale.

Assabah fait remarquer, dans son édition du lundi 14 décembre, que l'onde de choc de cette percée diplomatique a dépassé le palais présidentiel de Mouradia en Algérie, pour atteindre même certains voisins européens qui ont failli déclarer "un deuil" sur leurs chaînes publiques après l'annonce américaine. Leur embarras n'a, d'ailleurs, été que plus visible lorsque des informations, certes non officielles mais très crédibles, ont fait état du souhait du Royaume-Uni de suivre le pas des Etats-Unis en ouvrant prochainement une représentation diplomatique dans les régions du Sud.

Dans cette lignée, le quotidien arabophone fait remarquer que l'annonce de cette semaine a fait sortir de son silence le Mouvement Unicité et Réforme (MUR), qui s'est longuement tu, malgré l'importance des récents événements intervenus dans le sud à El Guerguarat, et qui ont pourtant été salué par l'ensemble de la classe politique.

Le bras idéologique du parti qui guide l'attelage gouvernemental n'a pas trouvé d'autres commentaires à faire que de considérer la reconnaissance par les Etats-Unis de la Marocanité du Sahara comme un "cadeau empoisonné".

Et d'ajouter -à l'image de certaines parties algériennes!- que le décret officialisant cette reconnaissance a été signé dans "le temps mort", par un président sur le point de quitter ses fonctions. Une tentative désespérée de réduire l'ampleur de cette décision pourtant stratégique, qui devrait pourtant jouer un rôle important dans la gestion de ce dossier à l'avenir.

Assabah souligne, par ailleurs, que les événements de cette semaine ont également fait tomber les masques de l'autre côté de nos frontières, révélant la paranoïa dont peuvent être parfois pris certains. L'exemple est donné par cette déclaration du chef du gouvernement algérien, qui a considéré que la reprise des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël n'est autre qu'un complot visant son pays. L'objectif des avancées diplomatiques de cette semaine est, selon lui, d'installer la puissance israélienne aux portes de l'Algérie!

En fait, s'il y a une chose que révèle cette sortie, c'est que la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté marocaine au Sahara a brouillé toutes les cartes du régime algérien dans ce dossier, lui qui doit également aujourd'hui faire face à la grogne autour des milliards dépensés pour armer les milices du Polisario, au détriment des besoins du peuple algérien frère.

Par Fayza Senhaji
Le 13/12/2020 à 19h55