Le fils de Chabat chassé des terres du ministère des Habous

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Revue de presseKiosque360. Alors que la Cour de grande instance de Fès avait condamné le fils de Chabat, il y a 7 ans, à quitter les terres du ministère des Habous, l’affaire «bilad ghardiss» connaît un nouveau rebondissement.

Le 27/10/2015 à 22h30

Sept ans déjà et l’affaire «bilad ghardiss» n’est toujours pas résolue. Alors que la Cour de grande instance de Fès avait condamné le fils de Chabat, il y a 7 ans, à quitter les terres du ministère des Habous, un nouvel événement vient remettre cette affaire sous les feux des projecteurs. Le ministère des Habous et des Affaires islamiques a en effet fait pression, lundi, sur une femme d’affaires exploitant un des magasins construits pas le fils de Chabat, sur les terres de «bilad ghardiss», afin qu’elle quitte les lieux. C’est ce que rapporte le quotidien Al Massae dans son édition de ce mercredi 28 octobre.

D’après le journal, les forces de l’ordre ont menacé d’arrêter l’exploitante du magasin en cas de refus d’obtempérer à une décision de justice. L’entrepreneur, Sanae Al Moumni, tient, pour sa part, à ouvrir une enquête, estimant avoir été victime d’une arnaque de la part du fils de Chabat.

Sanae Al Moumni a affirmé, rapporte le quotidien, qu’elle avait loué le magasin en 2004 pour mettre en place son projet d’entreprise de lavage de voitures et avait, pour cela, signé un contrat auprès d’un notaire très connu dans la ville de Fès. Il était trop tard quand elle a découvert que la parcelle de terre sur laquelle avait été bâti son magasin appartenait au ministère des Habous et des Affaires islamiques et que le fils de Chabat avait été condamné à quitter ces terres et détruire le bâtiment, selon un jugement prononcé en 2008. Sanae Al Moumni considère qu’elle a donc fait l’objet d’une arnaque puisqu’on ne lui a pas notifié cette décision de justice au moment de la signature du contrat de bail.

Le tribunal affirme, de son côté, que le foncier exploité par le fils de Chabat fait partie des terres appelées «bilad ghardiss», qui s’étendent sur une surface de 74 ha. Des terres qui appartiennent au ministère des Habous. L’entrepreneur a dû accepter, lundi 26 octobre, la décision de justice après maintes correspondances aux ministres de la Justice et des Habous pour leur demander de statuer dans cette affaire. Mais ses requêtes sont restées vaines.

Par Mouna Qacimi
Le 27/10/2015 à 22h30