Le kif attise la guéguerre entre les partis politiques

Abdellah Bouanou, Président du groupe parlementaire du PJD.

Abdellah Bouanou, Président du groupe parlementaire du PJD. . DR

Revue de presseKiosque360. Le PJD accuse ses adversaires politiques d'exploiter la carte de la culture du kif à des fins électoralistes.

Le 28/06/2014 à 02h27

Décidément le PJD ne rate aucune occasion pour s'attaquer à ses adversaires politiques. Abdellah Bouanou a qualifié, jeudi 25 juin, l'idée de la légalisation de la culture du cannabis de "surenchère électorale", lors d’une journée d’étude au Parlement dédiée au développement dans les zones montagneuses. Tout en disant partager les soucis des familles des personnes recherchées, le chef du groupe du PJD à la Chambre des représentants a regretté que les "malheurs de simples citoyens" soient exploités à des fins électoralistes. Al Massae évoque à son tour la sortie du chef des députés islamistes qui a critiqué l’attitude de "certains acteurs politiques" qui chercheraient à profiter des revenus générés par la culture du kif pour financer leurs campagnes électorales. "Une exploitation inacceptable surtout à l’approche des élections", poursuit Bouanou, cité par Al Massae.

Le PJD accuse

Les accusations du leader PJDiste sont graves. Le PAM et l’Istiqlal sont les seules formations politiques qui se sont intéressées au sujet de la légalisation de la culture du kif à des fins médicales. Elles ont même présenté des propositions de lois. "Le kif attise la guerre entre les politiques", relève pour sa part Akhbar Al Yaoum. Le quotidien fait écho du dernier classement de l’ONU dans lequel le Maroc figure toujours à la première place des pays producteurs de cannabis. Le PJD cherche à exploiter la carte de la culture du kif pour décrédibiliser la démarche de ses adversaires politiques. La réaction du PAM et de l'Istiqlal risque d'être violente suite à la sortie de Bouanou au Parlement. Le débat autour de la question de la culture du kif à des fins médicales se posera tôt au tard. Les acteurs politiques doivent faire preuve de maturité dans le traitement de ce genre de questions.

Par Fatima Moho
Le 28/06/2014 à 02h27