Le modèle de développement divise la majorité gouvernementale

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Revue de presseKiosque360. Le chef du gouvernement Saâd-Eddine El Othmani aurait préparé la vision du gouvernement sans consulter ses alliés. Une crise est née.

Le 23/01/2020 à 18h59

Une nouvelle crise plane à l’horizon de la (déjà) bien fragile alliance gouvernementale. C’est en tout cas ce dont nous informe le quotidien Assabah dans sa livraison de vendredi 24 janvier. Ses différentes composantes partisanes, et en dehors du classique conseil de gouvernement, ne se sont pas réunies depuis plus d’un an pour adopter une position un tant soit peu commune, constate le quotidien. Les dossiers à traiter sont cependant nombreux. À commencer par toute une pile de projets de loi attendus mais qui prennent la poussière depuis des années et, pour finir, le tant attendu projet de nouveau modèle de développement et sur lequel le gouvernement a son mot à dire.

Conflits d’intérêts, idéologies, positions diamétralement opposées et guerres des clans, y compris au sein d’une seule et même composante, ont finalement entamé l’efficacité du travail gouvernemental. Résultat, des problèmes en suspens et des commissions de travail désactivées. «C’est à croire que nous sommes devant un gouvernement de gestion d’affaires courantes», note le journal. Ceci, alors qu’il reste longtemps à vivre à l’actuel Exécutif et que les élections législatives sont encore très loin.

«El Othmani en est arrivé à fuir toute rencontre avec Chakib Benmoussa (président de la Commission en charge d’élaborer le nouveau modèle de développement, NDLR) faute d’un accord sur une proposition censée être commune à tout le gouvernement. Ce blocage est né du refus d’El Othmani de repartir à zéro, lui qui s’accroche à une proposition faite par son seul parti et avant même la naissance de la commission précitée», explique Assabah.

Conséquence: les dirigeants des autres partis de la coalition ont refusé de valider «sa» version du modèle à venir.

Par Khalil Ibrahimi
Le 23/01/2020 à 18h59