Le patron de la Samir opte pour la vengeance et la provocation

Mohamed El Amoudi, un homme d'affaires saoudo-éthiopien, est l'homme le plus riche d'Éthiopie et la troisième fortune arabe

Mohamed El Amoudi, un homme d'affaires saoudo-éthiopien, est l'homme le plus riche d'Éthiopie et la troisième fortune arabe . DR

Revue de presseKiosque360. Mohamed Al Amoudi, l'actionnaire principal de la Samir, seule raffinerie du Maroc qui se trouve, actuellement, au bord de la faillite, poursuit dans la provocation et licencie des hauts cadres marocains.

Le 29/01/2016 à 02h09

L'Etat marocain a tranché dans l'affaire de la direction de la Samir qui a trop longtemps profité de sa générosité et de son silence. Il exige ainsi, pour autoriser la relance des activités de cette raffinerie, le versement des 43 milliards de dirhams de dettes, dont 13 milliards reviennent à la douane et le reste aux banques. Mais Mohamed Al Amoudi ne semble pas prêt à passer à la caisse pour honorer ses engagements. Bien au contraire, il a décidé de relever le capital de la raffinerie en faillite de 10 milliards de DH.

Akhbar Àl Yaoum publie par ailleurs, dans sa livraison de ce vendredi 29 janvier, l'identité des cadres marocains qui ont fait les frais de l'arrogance de Mohamed Al Amoudi. Il s'agit notamment de Mohamed Ghayat, directeur du pôle des ressources et des relations institutionnelles, et d'Ahmed Harnouch, directeur du département financier. Selon le quotidien casablancais, le patron de la Samir a puni ces hauts cadres marocains pour la simple raison qu'ils avaient suggéré, dans une lettre au gouvernement, de prendre la relève pour diriger cette raffinerie, le temps d'une phase transitoire.

Interrogé par Akhbar Àl Yaoum, Mohamed Ghayat a confirmé que le patron de la Samir en avait voulu aux cadres marocains d'avoir proposé une nouvelle forme de gestion de l'entreprise. Il a ainsi annoncé la décision de ces cadres de recourir à la justice pour défendre leurs droits. Ces cadres marocains reprochent aux actionnaires étrangers de vouloir imposer leur loi au gouvernement sans proposer de véritable solution pour sauver la raffinerie et les centaines d'emplois.

Pour rappel, l'Etat marocain a gelé, depuis août dernier, date de la suspension des activités de la raffinerie, les avoirs de la Samir.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 29/01/2016 à 02h09