Le porte-parole du gouvernement annule sa conférence de presse hebdomadaire

Mustapha El Khalfi, ex-porte-parole du gouvernement. 

Mustapha El Khalfi, ex-porte-parole du gouvernement.  . DR

La conférence de presse que tient, tous les jeudis, le porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, à l'issue de la réunion hebdomadaire des ministres et secrétaire d'Etat, a été annulée ce 3 octobre. Explications.

Le 03/10/2019 à 12h58

Bien qu'aucune explication n'a été donnée sur l'annulation de cette conférence de presse, qui se tient en général au siège central de l'agence Maghreb Arabe Presse (MAP), à Rabat, de sources proches du gouvernement, on indique que cette "conférence a été annulée en raison du contexte politique". 

Dans les milieux journalistiques, on estime que le gouvernement, en annulant cette conférence de presse, veut éviter d'être torpillé par des questions, tout particulièrement celles ayant trait au retrait du PPS de la coalition gouvernementale, ainsi que celles sur le remaniement ministériel attendu, sur le silence de Saâd Eddine El Othmani et sur son refus de communiquer à ce sujet avec la médias.

Il semble, par ailleurs, que Mustapha El Khalfi a évité de donner la conférence de presse de ce jeudi 3 octobre, essentiellement dans le but de ne pas être interrogé sur la question de l'avortement et sur celle de la réforme du Code pénal, suite à l’issue qu'a connue l'affaire de Hajar Raïssouni. Des rumeurs qui font état de sa non-reconduite dans l'equipe gouvernementale remaniée expliqueraient aussi son silence ce jeudi. 

Le porte-parole du gouvernement s'est aujourd'hui contenté de lire un communiqué dans lequel il a brièvement annoncé que le conseil a adopté un projet de loi relatif au contrôle des exportations et importations de biens à double usage, civil et militaire, ainsi que de deux projets de décrets.

Le premier concerne la composition, l'organisation et les modalités de fonctionnement de la commission nationale du suivi et de l'accompagnement de la réforme du système de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique, et le second porte sur l’augmentation des allocations fournies aux victimes d’accidents de travail et de maladies professionnelles ou à leurs ayants-droits.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 03/10/2019 à 12h58