Le PPS tire à boulets rouges sur la Cour des comptes

Driss Jettou, président de la Cour des comptes.

Driss Jettou, président de la Cour des comptes. . Brahim Taougar - Le360

Revue de presseKiosque360. Le Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) a vivement critiqué le rapport de la Cour des comptes, sur la base duquel trois ministres du parti du Livre, dont son secrétaire général, ont été sanctionnés.

Le 06/11/2017 à 20h03

«Benabdallah enrôle les camarades contre Jettou», titre le quotidien Assabah qui, dans son édition de ce mardi 7 novembre, couvre la dernière session extraordinaire du comité central du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS), tenue pour examiner la question de la participation du parti du Livre au gouvernement actuel. «Le PPS n’a pas hésité à envoyer des messages à qui de droit pour réhabiliter ses ministres, notamment son secrétaire général, Mohamed Nabil Benabdallah», poussant le bouchon «jusqu’à demander tous les détails du rapport de la Cour des comptes remis au roi au sujet des projets de développement de la ville d’Al Hoceima», précise le quotidien. D’ailleurs, indique un communiqué du parti cité par la publication, «le parti du Livre a décidé de revenir, le moment venu, sur tous les détails de ce rapport».

Dans ce qui s’apparente à une attaque contre la Cour des comptes, fait encore remarquer le journal, «le parti considère que les dysfonctionnements de la gouvernance, son déficit et l’absence d’équité font partie des entraves au développement du pays, entraves qui se doivent d'être surmontées dans une coopération entre l’Etat et la société, sur la base de la Constitution de 2011».

Par ailleurs, «le parti a réaffirmé la sincère conviction que son secrétaire général, Nabil Benabdallah, ainsi que les deux autres ministres, Houcine Louardi et Mohamed Amine Sbihi, qui ont assumé des responsabilités ministérielles tant dans le gouvernement actuel que dans le précédent, ont accompli leur mission avec un souci rigoureux de conformité aux exigences des intérêts suprêmes de la patrie et du peuple». Autant dire que le rapport de la Cour des comptes, érigée pourtant en institution constitutionnelle, est remis en cause par le communiqué du PPS. 

Par Mohamed Younsi
Le 06/11/2017 à 20h03