Le roi Mohammed VI reprend un autre bastion du Polisario

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Revue de presseKiosque360. Le souverain entame au Ghana une nouvelle tournée africaine qui va le conduire dans quatre pays. Le Ghana, dont la position vis-à-vis du Sahara est en train de changer, est un partenaire économique prometteur.

Le 17/02/2017 à 23h08

Après une visite inédite au Soudan du Sud, le roi Mohammed VI inaugure une nouvelle tournée africaine avec pour point de départ le Ghana. Cette visite intervient après de longs préparatifs dans un pays qui connaît une transition politique, commente le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition du week-end des 18 et 19 février.

Sur le plan politique, le Ghana, qui vient d’élire un nouveau président en la personne de Nana Akufo-Addo, est l’un des rares pays africains à reconnaître encore le front Polisario. Cependant, la position du ce pays par rapport à la question du Sahara a dernièrement connu un léger infléchissement, puisque le Ghana fait partie des pays signataires, en juillet dernier, d’une demande adressée à l’UA afin de geler l’adhésion de la pseudo-RASD. De même que le Ghana est le deuxième bastion du Polisario, après le Nigeria, que le Maroc vient de conquérir.

En outre, Akhbar Al Yaoum rappelle que le dernier mouvement des nominations des ambassadeurs à porté dans ce pays l’un des grands connaisseurs de la question du Sahara, Hamid Chabar, ancien wali de Dakhla. Celui-ci a notamment occupé, pendant longtemps, le poste de gouverneur chargé de la coordination avec la MINURSO et, ensuite, celui d’ambassadeur représentant permanent-adjoint du Maroc auprès de l’ONU.

Cela étant, cette visite au Ghana est la première du genre dans ce pays anglophone qui vient d’organiser en janvier dernier, un grand forum économique auquel ont participé des hommes d’affaires marocains. Les premiers fruits de ce forum maroco-ghanéen vont probablement être annoncés à l’occasion de cette visite royale, affirme le journal. 

A noter que lors d’une cérémonie présidée par les deux chefs d’Etat, les deux pays viennent de signer vingt-cinq accords gouvernementaux relatifs au partenariat public-privé, dans différents domaines de coopération.

Considéré comme la deuxième puissance économique, après le Nigeria, au niveau de l’Afrique de l’Ouest, le Ghana dispose d’un potentiel économique prometteur, affirme le journal qui précise que c’est également l’un des plus grands producteurs d'or dans le continent avec l’Afrique de Sud.

Malgré cela, observe le journal, les échanges commerciaux entre le Maroc et le Ghana restent très faibles. Selon les dernières statistiques, ces échanges ne dépassent guère 70 millions de dollars. Cela dit, les opérateurs économiques, aussi bien publics que privés des deux pays, sont conscients de ce potentiel et semblent bien déterminés à impulser leur partenariat, en vue de hisser plus haut le niveau des échanges bilatéraux.

Cette volonté a été exprimée lors de ce Forum qui a réuni, en janvier à Accra, les opérateurs économiques marocains avec leurs homologues ghanéens autour d'un ordre du jour axé sur la promotion des investissements et le renforcement du partenariat bilatéral. Ainsi, quelque quarante dirigeants d'entreprises marocaines, conduits par la présidente de la CGEM, Meriem Bensalah Chaqroun, se sont penchés avec leurs homologues ghanéens, lors de cette rencontre, sur l’identification et la mise en relief des différentes opportunités de coopération et de partenariat offertes par les économies des deux pays.

Les domaines des télécommunications, du transport aérien, de la formation professionnelle en matière touristique, ainsi que les secteurs de la construction, des textiles et de la pêche sont particulièrement ciblés.

Par Amyne Asmlal
Le 17/02/2017 à 23h08