Le satellite marocain, qui n’est pas qu’espion, a émis ses premiers signaux

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Revue de presseKiosque360. Le lancement réussi, dans la nuit de mardi à mercredi, du premier satellite marocain dans l’espace est une avancée technologique sans précédent. C’est tout le pays qui va en profiter à travers l’accélération de son développement multidimensionnel. L’exemple par le foncier.

Le 09/11/2017 à 20h30

Karim Tajmouati, directeur général de l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie, est parmi les cadres marocains qui ont veillé de près à l’opération du lancement dans l’espace du «satellite Mohammed VI».

Dans un entretien accordé au quotidien Al Ahdath Al Maghribia du vendredi 10 novembre, le DG de l’ANCFCC, précise que le satellite marocain est le fruit d’un partenariat du Maroc avec le consortium industriel français composé de «Thales Alenia Space» et d'«Airbus Space». Il a été placé sur orbite par une fusée lancée à partir de la base guyanaise de Kourou, dans la nuit du 7 au 8 novembre, et a déjà émis ses premiers signaux, ce qui témoigne de la réussite de l’opération de lancement.

La mission essentielle de ce satellite, qui va renforcer la place stratégique du Maroc, est celle de l’«observation de la Terre», mais cela ne doit pas éclipser le rôle primordial qu’il aura à jouer dans l’accélération du développement économique et social du royaume. Citant l’exemple du foncier et de la cartographie, Tajmouati affirme que le Maroc pourra désormais assurer son indépendance en matière de production d’images satellitaires, qu’il achetait jusqu’ici à prix d’or à des fournisseurs des pays développés.

C’est dans ce cadre que pour le grand chantier initié par le Maroc en matière d’identification de son assiette foncière, surtout en milieu rural, la valeur ajoutée attendue de ce satellite est incommensurable. Parmi les nombreux avantages que le Maroc aura à tirer de cette avancée technologique spatiale, il faut mentionner la maîtrise des cycles agricoles, non seulement en matière de terres arables, de productivité, de climat, mais aussi l’anticipation des catastrophes naturelles et climatiques. En plus, bien sûr, de la veille sécuritaire car le Maroc aura aussi l’œil constamment ouvert sur tout ce qui bouge dans son environnement immédiat.

Par Mohammed Ould Boah
Le 09/11/2017 à 20h30