Législatives 2016: la participation des MRE renvoyée aux calendes grecques

DR

Les Marocains résidant à l'étranger (MRE) devront attendre patiemment encore pour pouvoir jouir du droit d'éligibilité et de se présenter comme candidat des MRE aux élections législatives au Maroc.

Le 01/08/2016 à 18h09

Le Chef de gouvernement Abdelillah Benkirane a reconnu lundi à Rabat devant des MRE les difficultés liées à cette participation, estimant que l'Etat à ses "contraintes et ses raisons" pour retarder cette représentation au sein du Parlement.

Prié d'expliquer le revirement de la position du PJD, sachant que le parti de la lampe réclamait cette participation quand il était dans l'opposition, le Chef du gouvernement a reconnu cette volte-face en bottant en touche.

"La politique n'est pas une science exacte. On a proposé leur participation politique mais une fois au pouvoir on s'est confronté à de réels problèmes et contraintes", qu'il n'a pas précisés à une assistance formée de MRE affiliés au PJD. "L'Etat a ses raisons qu'il faut accepter ou partir", a-t-il affirmé en faisant endosser le retard de cette participation à l'Etat.

M. Benkirane a présidé ce lundi un colloque organisé par le PJD sous le thème "l'identité et la bi-appartenance nationale des migrants". A l'instar de plusieurs intervenants, M. Benkirane a plaidé pour un "islam tolérant et pacifique" invitant les MRE à vivre en parfaite cohabitation dans leurs pays d'accueil.

"Apprenez à vos enfants la paix, la tolérance et aidez-les à s'insérer et à s'intégrer et à devenir de bons musulmans", a-t-il affirmé en rappelant qu'il avait été en 1995 un "bon" prédicateur chargé d'une mission à Clairmont Ferrand pour le compte du ministère marocain des Habous et des affaires islamiques.

"Partager le couscous marocain avec les français, nos amis, nos frères", a-t-il ajouté, en saluant les efforts que mènent les services de sécurité marocains contre le terrorisme.

"Les occidentaux sont conscients du fait que le Maroc est un farouche ennemi du terrorisme. Le Maroc coopère avec sérieux et honnêteté. Il est contre le radicalisme et le terrorisme barbare", a conclu le Chef du gouvernement mettant en garde, sans le citer, le pays voisin de l'Est dont la coopération anti-terroriste est jugée mi-figue mi-raisin.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 01/08/2016 à 18h09