Législatives 2016: l’Intérieur n’a fait aucun sondage sur les intentions de vote

Mohamed Hassad, ministre de l'Intérieur.

Mohamed Hassad, ministre de l'Intérieur. . DR

Le ministère de l’Intérieur a catégoriquement démenti avoir procédé à quelque sondage sur les intentions de vote comme rapporté par certains médias pro-PJD. Le département de Hassad s’explique également sur la délocalisation ou la suppression de certains bureaux de vote. Révélations chiffrées.

Le 23/09/2016 à 10h07

Le ministère de l’Intérieur dément catégoriquement avoir procédé à quelque sondage d’opinion concernant les intentions de vote des Marocains lors du scrutin du 7 octobre prochain comme rapporté par certains médias et organes de presse, généralement proches du PJD et surtout de Abdelilah Benkirane, son secrétaire général et candidat à Salé-Médina.

En clair, il s’agit d’une réponse à des articles publiés par Akhbar Al Yaoum, organe officieux du PJD, qui avait écrit récemment que le ministère de l’Intérieur aurait procédé à un sondage en interne (basé sur le scrutin du 4 septembre 2015) et qui aurait conclu à une large victoire du parti islamiste avec 130 sièges au Parlement au lieu des 107 de novembre 2011.

La même publication avait à maintes reprises évoqué la fermeture ou la «délocalisation» de quelques bureaux de vote pour compliquer la tâche aux électeurs du PJD.

Or, il n’en est rien, à en croire une source autorisée au ministère de l’Intérieur.

En tout et pour tout, affirme notre source, il s’agit de 3 bureaux de vote à Rabat qui devaient élire siège dans des établissements scolaires (Youssoufia, Riad et Yaacoub Mansour) fermés pour des travaux de réfection.

Sur le plan national, ajoute notre source, 129 bureaux de vote ont été supprimés sur un total de 40.000 et ce pour des raisons techniques.

Ces précisions ont d’ailleurs été portées à la connaissance de Mustapha Ramid, ministre PJD de la Justice et des libertés, qui chapeaute la commission nationale de suivi des élections aux côtés de son collègue à l’Intérieur, Mohamed Hassad.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Mohammed Boudarham
Le 23/09/2016 à 10h07