Législatives 2016: une douzaine de partis de l’opposition veulent en finir avec le seuil de représentativité

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Revue de presseKiosque360. Le seuil de représentativité au Parlement continue de faire des mécontents. Après l’Istiqlal, qui reproche à Benkirane de l’avoir ramené de 6 à 3%, c’est au tour d’une douzaine de partis de l’opposition de le remettre en question. Leur requête: sa suppression pure et simple.

Le 28/04/2016 à 01h39

Une douzaine de leaders de partis politiques de l’opposition, non représentés au Parlement, protestent contre le seuil de représentativité pour les élections législatives programmées le 7 octobre prochain. «Ils qualifient cette contrainte d’obstacle les empêchant d’obtenir une représentation parlementaire», rapporte Assabah dans sa livraison de ce jeudi 28 avril.

Des sources du quotidien, qui ont participé, dimanche dernier, à Rabat, à une rencontre des bureaux politiques des 12 partis, indiquent que le premier obstacle réside dans les lois électorales qui fixent le seuil de distribution des sièges à hauteur de 3%. "Ce qui sert les intérêts des partis du Parlement, avec à leur tête l’USFP."

C’est pourquoi les leaders de ces partis appellent à appliquer un système égalitaire en supprimant ce seuil. Ils ont même proposé à Mohamed Hassad, ministre de l’Intérieur, et Mustafa Ramid, ministre de la Justice et des libertés, de mettre en place une liste de cadres, plutôt qu'une liste de candidats, et une autre liste pour les jeunes. «De cette manière, les sièges seront remportés par les chefs de partis selon leurs compétences», rapporte le journal.Mais leur proposition a été rejetée.Les secrétaires généraux de partis de l’opposition ont d'ailleurs invité le gouvernement à garder son objectivité en bannissant de son vocabulaire des appellations du type «petit parti» et «grand parti».Pour étayer leur requête, ils ont d'ailleurs rappelé que le PJD avait démarré avec 9 députés seulement, contre 107 aujourd’hui. Les partis ont également souligné que l’USFP avait réclamé un seuil de 10% avant de le revoir à la baisse pour atteindre 3%. «Mieux, certains des leaders de l'USFP militent même pour la suppression du seuil», précise le journal.

Les 12 partis de l’opposition affirment leur volonté de continuer de militer en faveur d’une équité entre les différents acteurs politiques. Leurs requêtes devraient s’élargir aux aides financières dont bénéficient les différents partis participants aux élections.

Par Abdelhafid Lagzouli
Le 28/04/2016 à 01h39