Législatives: les jeunes tentent désespérément de garder leur quota

Brahim Taougar - Le360

Revue de presseKiosque360. La jeunesse partisane plaide pour un quota de jeunes aux élections législatives prochaines. Une première rencontre a réuni ses représentants et le Chef de gouvernement.

Le 23/02/2016 à 20h55

Depuis que certains partis politiques ont annoncé leur refus d'assurer un quota de jeunes pour les échéances législatives du 7 octobre 2016, les organisations des jeunes relevant des partis politiques marocains tentent de persuader leurs aînés de préserver ce quota dans les lois électorales en cours de préparation par le ministère de l’Intérieur, rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum dans sa livraison de ce mercredi 24 février . Et d’ajouter que les représentants des jeunes partisans se sont réunis, en début de semaine, avec le Chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane, qui a été invité à user de ses prérogatives constitutionnelles et politiques pour garder le principe de quota dans l’arsenal des lois électorales qui régiront les législatives du 7 octobre 2016. Dans ce cadre, le journal indique que le Chef de gouvernement a exprimé son soutien aux organisations des jeunesses partisanes, soulignant qu’il avait abordé cette question avec Mohamed Hassad. Ce dernier aurait reçu des requêtes de certains partis demandant d'annuler ce quota et d’adjoindre les trente sièges à la liste des femmes pour qu’elle atteigne quatre-vingt-dix sièges. En réaction aux attaques adressées par certains à ce quota-jeunes, Benkirane a affirmé qu’il était temps d’évaluer l'expérience des jeunes au Parlement, entamée en 2011, précisant que certains jeunes parlementaires avaient montré leur efficacité et leurs compétences, souligne Akhbar Al Yaoum. Invités par le journal à commenter cette question, plusieurs chercheurs soulignent que l’approbation d’un quota-jeunes était un outil conjoncturel et adjuvent pour renforcer la transition démocratique et que cette mesure avait notamment été dictée par le contexte des protestations des jeunes en 2011.

Par Mustapha Nouri
Le 23/02/2016 à 20h55