Les autorités scrutent les avoirs des amantes de hauts responsables

DR

Revue de presseKiosque360. Les services de contrôle financier ont commencé à auditer les biens appartenant à des maîtresses de hauts responsables marocains. Certaines de ces femmes, dont trois étrangères, ont ramassé de grosses fortunes constituées de biens immobiliers et de comptes bancaires bien garnis.

Le 18/04/2019 à 19h44

Les services de contrôle financier ont procédé à l’audit des biens appartenant à des maîtresses de hauts responsables marocains. Un contrôle qui survient après le constat de la richesse excessive de ces femmes qui détiennent divers biens immobiliers et des comptes bancaires mirobolants. Selon des sources avisées, certaines d’entre elles ont pu ramasser de grosses fortunes, acquérir des biens immobiliers et des voitures de luxe en un temps record. Lors des premières investigations, les services compétents ont découvert que ces femmes dépensaient des sommes considérables en voyages ainsi qu'en achat de bijoux et de vêtements. Pourtant, ajoutent les mêmes sources, leurs revenus supposés ne leur permettent pas de mener un train de vie aussi ostentatoire. Du coup, il a été décidé d’approfondir l’enquête sur les relations qui lient ces femmes à certains hauts responsables marocains. Il n’est pas exclu qu’elles profitent de ces liaisons amoureuses pour intervenir en faveur d’autres personnes afin qu’elles bénéficient indûment de marchés et autres avantages.

Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du vendredi 19 avril, que l’une de ces femmes a amassé, en moins de cinq, une fortune de plus de 180 millions de dirhams constituée de biens immobiliers, de comptes bancaires et de voitures de luxe. Cette même courtisane a transformé sa villa en un lieu de rendez-vous entre hommes d’affaires et responsables, où elle joue le rôle de médiatrice. Il est fort probable qu’elle se soit enrichie en percevant des pots-de-vin des personnes à qui elle a rendu des services à travers son amant. C’est pour cela, d’ailleurs, que les investigations ont englobé les personnes qu’elle recevait chez elle pour déterminer la nature de leurs activités et leurs relations avec l’administration.

Les mêmes sources d’Assabah révèlent qu’après le resserrement des mesures relatives à la déclaration obligatoire du patrimoine pour qu’elle englobe leurs familles, certains responsables ont enregistré leurs biens au nom de leurs maîtresses. Pour éviter de rendre des comptes et d’être poursuivis, ils créent des sociétés où la majorité des actions sont détenues par leurs dulcinées ou des membres de leurs familles. Les services chargés de cette enquête utilisent les données qui leur sont fournies par plusieurs administrations. Ils collectent toutes les informations concernant ces concubines auprès de l’office des changes, la direction générale des impôts, l’agence nationale de la conservation foncière ainsi que la direction de la douane et des impôts indirects. L’enquête vise les femmes suspectées de s’être enrichies illégalement et vérifie leur parcours, les origines de leurs fortunes et leur situation financière avant et après leurs liaisons avec les hautes personnalités marocaines.

Le contrôle dépasse nos frontières quand les enquêteurs font appel à des services étrangers pour vérifier les biens détenus par ces maîtresses à l’étranger, notamment en Turquie, aux Emirats Arabes Unis et en Espagne. Les sources précitées indiquent que les amantes des hauts responsables marocains investissent dans des salons d’esthétique, des salles de sport et des restaurants dans les pays du Golf. Les enquêteurs focalisent leurs investigations sur trois maîtresses de nationalités étrangères pour connaître leurs activités financières et les mouvements de transfert d’argent dans leurs pays d’origine. Ce genre de liaison mobilise les services de renseignement puisque ces femmes peuvent être approchées par des services de renseignements étrangers. C’est pour cette raison qu’elles ont été mises sous étroite surveillance, pour suivre leurs mouvements ainsi que leurs activités commerciales et financières au Maroc et à l’étranger.

Par Hassan Benadad
Le 18/04/2019 à 19h44