Les Etats-Unis posent leurs conditions pour la continuité de la Minurso

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Revue de presseKiosque360. Diminution drastique du budget et stratégie claire en vue de déboucher sur une solution politique rapide, telles sont les conditions principales que la diplomatie américaine pose pour la continuité des missions onusiennes de maintien de la paix, dont la Minurso.

Le 17/09/2018 à 21h02

Les missions de maintien de la paix dans les différents foyers de tensions à travers le monde coûtent très cher à l’Organisation des Nations Unies, et particulièrement à son principal contributeur financier, les Etats-Unis d’Amérique. C’est pour cette raison que l’administration Trump a demandé au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, d’initier une réforme de ces nombreuses missions de maintien de la paix.

Selon des sources diplomatiques citées par le quotidien Al Massae de ce mardi 18 septembre, l’ambassadrice américaine à l’ONU, Nikki Haley, a conditionné la continuité du financement américain de l’ONU à la mise en œuvre de quatre principes de base pour rendre le rôle des Casques bleus beaucoup plus rapide, plus efficace et moins coûteux: soutien à des solutions politiques, coopération active des pays concernés, mandat précis, réaliste et réalisable, et enfin une stratégie claire de sortie de crise.

Pour mettre fin à l’enlisement, voire l’éternisation de certaines missions onusiennes de maintien de la paix, le secrétaire général de l’ONU vient de boucler le premier rapport annuel sur la réforme de ces missions. Ce rapport sera soumis à débat aux 15 membres du Conseil de sécurité.

En plus des Etats-Unis, plusieurs membres du Conseil de sécurité, à savoir la Chine, la France, l’Egypte, le Royaume-Uni, l’Italie et la Pologne ont récemment présenté des exposés thématiques sur la réforme des missions de maintien de la paix. Ce qui, ajouté aux tractations en ce sens dans les couloirs du palais de verre de Manhattan, prouve un réel intérêt pour la rationalisation des missions de paix onusiennes, dont la Minurso.

Cette dernière vient d’ailleurs d’être accusée par un haut responsable américain de ne servir qu’à maintenir le statu quo ad vitam æternam. Il a ajouté, devant le Conseil de sécurité, que l’administration Trump exige de la Minurso de «faire pression sur les parties concernées en vue d’aboutir à une solution politique», selon des propos rapportés par Al Massae.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 17/09/2018 à 21h02