Les médecins du secteur public montent au créneau

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Revue de presseKiosque360. Les médecins ont décidé de refuser, pendant une semaine, d’examiner de nouveaux patients et de délivrer des certificats médicaux. Ils menacent également d'un sit-in, d'une grève nationale et même d'une migration collective.

Le 02/05/2018 à 22h40

Les médecins du secteur public entament une «semaine de colère». Ainsi, du 7 au 11 mai, les médecins exerçant dans différents hôpitaux publics s’abstiendront d’examiner les patients et de délivrer des certificats médicaux payants, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans sa livraison du jeudi 3 mai. Les médecins grévistes continueront, toutefois, de délivrer les certificats pour arrêt maladie et ceux des patients suivant déjà un traitement, précise le journal.

Cette «semaine de colère», note le journal, sera suivie d’un sit-in, le 13 mai, devant les locaux du ministère de la Santé. Et les médecins, décidément en rogne contre leur département de tutelle, ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin puisqu'ils menacent également d’une grève nationale et même d’une migration collective vers la France. Ils comptent, de même, cesser d’apposer leur cachet sur les documents professionnels et continuer à porter un brassard portant le numéro 509, jusqu’à l’amélioration de leurs conditions du travail.

L’une des principales revendications des médecins du secteur public est, en effet, d’accéder à l’indice 509 de l’échelle des salaires dans la fonction publique, avec tous les avantages qu’il offre, soit le même traitement que les détenteurs d’un doctorat national. Plus généralement, les grévistes revendiquent des solutions radicales à la situation dramatique des hôpitaux et autres établissements de soins publics, ainsi qu'au manque de ressources humaines et d'équipements biomédicaux.

Dans son numéro du même jour, le quotidien Assabah affirme que, à défaut de la satisfaction de leurs exigences après cette semaine de protestations, les médecins du secteur public menacent d’observer une grève nationale de 48 heures, les 23 et 24 mai, dans tous les services, exception faite des urgences et des services de réanimation. Et si le gouvernement décidait, comme c’est le cas lors des grèves dans la fonction publique, de ponctionner ces deux jours sur leurs salaires, ils recourraient à la justice.

Par Amyne Asmlal
Le 02/05/2018 à 22h40